Le rêve révolutionnaire tourne au cauchemar au Soudan, avec son lot de morts. En effet le Conseil militaire qui pilote le pays depuis la disgrâce du président Omar el-Béchir a fait savoir mardi 4 juin 2019 qu’il enterre tous les accords signés avec les contestataires et a décidé d’agir à sa guise en convoquant des élections d’ici 9 mois. A noter que ce revirement intervient après l’intervention musclée des forces de sécurité pour déloger les manifestants qui occupaient les abords du quartier général de l’armée à Khartoum, pour exiger que le pouvoir soit remis aux civils. La répression a causé plus de 30 décès et des centaines de blessés d’après des médecins sur les lieux, rapporte l’AFP.
Pourtant le Conseil militaire de transition rétorque qu’il n’a pas ordonné de s’en prendre aux manifestants et qu’il va diligenter une enquête.
L’affaire a suscité un émoi international, notamment de la part des USA et de l’ONU. Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont sollicité une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU et elle devrait se tenir aujourd’hui, à huis clos, ont confié des diplomates…