AccueilMondeSyrie : Moscou dicte sa loi, Washington et Paris voient rouge

Syrie : Moscou dicte sa loi, Washington et Paris voient rouge

La Fédération de Russie a demandé, aujourd’hui, la convocation d’une réunion du Conseil de sécurité pour faire part des résultats du sommet qui s’est tenu le 7 septembre à Téhéran entre les garants du processus d’Astana – la Russie, l’Iran et la Turquie. Le sommet, qui a réfléchi aux moyens de réduire la violence en Syrie, notamment à Edleb, a été « constructif », a affirmé la Fédération de Russie. Une position aux antipodes de celles des pays occidentaux, les États-Unis estimant que ce processus est un « échec » et promettant des « conséquences sérieuses » pour toute offensive militaire à Edleb.

La Fédération de Russie a indiqué d’emblée que le sommet de Téhéran a été un « jalon important dans le relèvement de la Syrie ». Lancé en janvier 2017, le processus d’Astana a donné lieu à l’Accord du même nom, signé le 4 mai 2017, entre les trois garants sur la création de quatre zones de désescalade, à savoir la Ghouta orientale, Deraa, Homs et à Edleb. Les trois premières zones ont été reprises par l’armée syrienne cette année.

Signalant la présence massive de combattants terroristes à Edleb, la Fédération de Russie a indiqué que les trois garants du processus d’Astana sont prêts à poursuivre des efforts énergiques pour éradiquer le terrorisme en Syrie, mettre fin aux souffrances des civils et initier un processus politique. La Fédération de Russie a fait la distinction entre les terroristes et les groupes armés disposés à s’engager dans un processus politique.

Le signal envoyé par le sommet de Téhéran doit être entendu, « maintenant que nous voyons des menaces de frappes contre des installations gouvernementales à cause de l’emploi supposé d’armes chimiques », a ajouté la Fédération de Russie qui a argué que la Syrie n’aurait aucune raison de les utiliser, car cela ouvrirait la voie aux frappes de représailles de la « troïka occidentale ». L’Iran a fustigé « ces inventions » pour justifier le recours à la force contre la Syrie.

La Turquie, un des trois garants, s’est quelque peu démarquée et a mis en garde contre une opération militaire d’envergure à Edleb, craignant une catastrophe humanitaire.  « Une opération militaire ferait le jeu des terroristes », a-t-elle prévenu.  Seul un cessez-le-feu viable permettra la création d’un environnement propice à la lutte contre le terrorisme, a asséné la Turquie.

Ces propos ont été salués par le Royaume-Uni qui a invité le Conseil à se rallier autour du plan de la Turquie, tandis que les États-Unis ont prévenu: « Nous ne laisserons pas l’Iran, derrière la façade du processus d’Astana, saboter l’avenir du peuple syrien ». La France a fustigé l’absence d’engagement ferme de la Fédération de Russie et de l’Iran à préserver la désescalade « dont ils se sont portés garants ». Elle a aussi prévenu qu’elle ne tolèrera aucun nouvel usage d’armes chimiques, et est prête, avec ses proches partenaires, « à réagir en cas d’attaque chimique », a-t-il dit, appuyée par son homologue des États-Unis. La Chine a émis le vœu que les discussions sur la création d’un comité constitutionnel, lancées par l’Envoyé spécial, M. Staffan de Mistura, constituera une première étape du processus politique.

Le Conseil de sécurité a commencé la séance en observant une minute de silence à la mémoire des victimes des attaques terroristes perpétrés le 11 septembre 2001 à New York, à Washington et à Philadelphie.

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