Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, en a entendu des vertes et des pas mûres tout au long du bras de fer entre le Syndicat des profs du secondaire et le ministère de l’Education. Et au lendemain de ce que Lassaad Yacoubi a lui-même qualifié, sur sa page Facebook, de capitulation, il fallait bien que quelqu’un paye pour cette ambiance de défaite à l’UGTT – une première depuis 2011 ! Et justement c’est le premier responsable politique qui a parlé publiquement de défaite qui va trinquer : Houcine Jaziri, député du mouvement Ennahdha.
Taboubi, dans un discours au congrès de la Fédération générale de la santé ce samedi 28 avril 2018, a apostrophé l’élu en ces termes : « de quelle victoire tu parles ?« , rapporte Mosaïque FM. Les enseignants ont une place à part à l’UGTT et en Tunisie en général, et les sacrifices qu’ils ont consentis l’ont été dans l’intérêt des citoyens et des élèves, ajouté le leader de la centrale syndicale. Puis, toujours en direction de Jaziri, qu’il qualifie de personnage haineux, il ajoute ceci : c’est une honte qu’il parle ainsi des enseignants, alors qu’il fait partie d’une grande formation politique.
« Bienvenue à toi et à ton gouvernement, nous vous donnerons la réponse qu’il faut (…). Tu t’es trompé d’adresse et ce que tu as fait est la preuve d’un manque de maturité politique et de haine envers l’UGTT (…). Celui qui tire sur nos militants en subira les conséquences« , a dit Taboubi.
Mais ce qui est le plus angoissant, c’est que, après avoir magnifié le combat des enseignants pour des demandes qu’il juge légitimes, il a déclaré qu’ils «finiront par atteindre leurs objectifs». Des propos qui corroborent ceux de Yacoubi, qui a fait savoir dès hier que le Syndicat reste mobilisé et que la lutte reprendra ses droits si leurs requêtes ne sont pas satisfaites. En d’autres termes le répit du chef du gouvernement, et des parents d’élèves, sera de courte durée et les hostilités pourraient reprendre dès la prochaine rentrée scolaire…
Calmez vous, messieurs les responsables, et regarder devant vous le chemin que vous avez démoli par vos agissement qui ont nuit à la société et aux innocent laborieux Tunisiens (un dinar toujours en dégradation, une inflation inévitable et des tunisiens appelés à servir les dettes évitables et inévitables).
Au moment où notre image nationale a besoins d’une restauration efficace, nous assistons à des responsables peu sages se livrent à de nouvelles querelles irresponsables.
N’étions-nous pas mieux avant 2010 avec une dictature contrôlée qu’aujourd’hui avec une tyrannie non maitrisée par les uns et par les autres ?
Notre pays a besoin, et dans l’urgence d’une justice forte accompagnée d’un pouvoir d’exécution puissant et intelligent en vu d’équilibrer la scène politique, syndicale et patronale, en mettant chacun à sa vrai place en condamnant les actes qui ont porté préjudices au simple innocent Tunisien.
L’ambiance actuelle est loin d’être favorable au travail constructif, coopératif et responsable pour le développement rapide et intégral du pays.
Que nos actuels hauts responsable sachent, que rien ne change, sans la transformation du mental collectif de notre société en faveur du travail sérieux, productif, bien fini en moins de temps et vendable sans difficulté (biens et services).
Ceci n’est possible que dans une ambiance sociale exempte de haine, d’exclusion et non guidée pas des ambitions d’hégémonie.
Messieurs les responsables aujourd’hui pensez bien aux tunisiens de demain (surendettés), qui risquent de vivre en esclaves aux autres nations plus développées techniquement, financièrement et dont les parents étaient moins nerveux, intellectuellement plus efficaces, plus sages et de bons travailleurs sans slogans vides.
Vive notre douce, agréable et pacifique Tunisie qui saura un jour juger les mal- intentionnés.