Le point de presse tenu, vendredi matin, par Me Faouzi Ben M’rad, porte-parole du comité de défense de Chokri Belaid , ne paraît pas engager tous les membres du comité .
L’avocat Ben M’radn’a-t-il pas affirmé qu’il avait subi des pressions de ses collègues membres du comité et d’autres avocats , qui ont vu dans son initiative une entrave au bon déroulement de l’enquête et une interférence dans le cours de la justice .
La promesse annoncée la veille de désigner, lors du point de presse, la formation politique qui a commandité l’assassinat n’a pas été tenue , et sera remplacée par des supputations :les 3 Algériens qui étaient entrés la veille de l’assassinat par voie terrestre via un poste frontière du gouvernorat de Kasserine et repartis après l’exécution du crime , deviennent, au cours de la conférence de presse, de simples individus venus d’Algérie .
Le commanditaire, lui, est tunisien, selon les dires de Me Ben Mrad .
C’est une nouvelle occasion manquée pour éclairer les Tunisiens sur un crime horrible, surtout lorsqu’on met ces déclarations ,très incomplètes, aux côtés d’autres déclarations faites par le journaliste
Jamal Arfaoui qui évoque une éventuelle implication de salafistes dans l’assassinat , ou d’un responsable du syndicat des forces de sécurité qui annonce, pour sa part, que les commanditaires et les exécutants seront dévoilés sous peu , et se défend d’avoir dit que la Troïka est loin de tout soupçon .
Il est logique dans ce cas de se poser la question : pourquoi de si nombreuses thèses et scénarii dans un dossier qui n’en demande pas tant , pourquoi une si grande fébrilité dans un moment qui demande sérénité et réserve ?
