AccueilLa UNETunis : Ce que le parti Al Joumhouri attend du Dialogue économique!

Tunis : Ce que le parti Al Joumhouri attend du Dialogue économique!

Le congrès national pour le Dialogue économique continue de nourrir la fixation de l’ensemble des acteurs intervenants face au blocage des réunions des commissions de préparation. Après la centrale patronale, l’alliance démocratique et le Front Populaire, c’est au tour d’ Al Joumhouri d’exprimer sa position vis-à-vis de ce conclave d’envergure qui se tiendra pour la première fois en Tunisie dans l’espoir de trouver une issue à la crise qui secoue le pays, depuis 3 ans.

Issam Chebbi, porte-parole d’Al Joumhouri a fait remarquer, lors d’une rencontre de presse organisée, ce lundi 12 mai, que son parti appelle à la mise en place de décisions « sérieuses » via la tenue de cet événement de taille, mettant en garde contre toute initiative visant à faire passer des positions politiques ou bien des mesures toutes prêtes qui serviraient des agendas politiques.

« La Tunisie d’aujourd’hui a besoin d’un dialogue réel qui prendrait en considération la montée des défis confrontés », a tenu à préciser Issam Chebbi relevant l’incapacité de la classe moyenne à faire face à de nouvelles crises et même à faire de nouveaux sacrifices. Et d’ajouter que « ce dialogue doit œuvrer à résoudre les problèmes rencontrés de manière à aider les citoyens à préserver leur pouvoir d’achat ». D’après lui, ceci ne pourrait se faire qu’avec des mesures efficaces ».

Dans ce contexte, jugé difficile, Issam Chebbi a espéré une réaction positive de la part du gouvernement de Mehdi Jomaa par rapport à l’un des dossiers préoccupants qui continue de faire couler beaucoup d’encre, à savoir la réforme fiscale. Chebbi a jugé utile de s’atteler à cette question stratégique, d’autant que nombre d’experts ont mis en garde contre l’aggravation de la situation notamment avec la prolifération de la fraude fiscale dont la valeur est estimée entre 4 et 5 milliards de dinars. « Au lieu d’aborder des sujets quelconques, il est important de se pencher sur la réforme fiscale qui procurerait des fonds importants à l’État ».

Le gouvernement est appelé à mettre tous les moyens à la disposition de l’ISIE

Abordant la question politique, Al Joumhouri n’a pas manqué d’exprimer son refus des appels à la dissolution de l’ANC considérant qu’il s’agit d’une initiative anticonstitutionnelle ne servant nullement l’intérêt national.

Invoquant la feuille de route, Chebbi a indiqué que l’application de ses dispositions continueront jusqu’aux prochaines élections, appelant ceux qui sont derrière la polémique relative à la dissolution de l’ANC à présenter une alternative à la Constituante, qui pourrait prendre les rênes du pays dans pareille situation. « La dissolution de l’ANC et la démission du président de la République pourraient déstabiliser le processus transitoire et même perturber la tenue des prochaines élections », a-t-il affirmé.

Dans le même ordre d’idées, Chebbi a exhorté le gouvernement de Mehdi Jomaa à mettre à la disposition de l’ISIE tous les moyens et les mécanismes nécessaires pour pouvoir réussir dans ce processus tout en instaurant la stabilité dans le pays.

Ce gouvernement est appuyé par Al Joumhouri malgré certaines réserves émises sur l’application de la feuille de route. Issam Chebbi n’a pas manqué de relever certains retards enregistrés. « On a constaté un retard au niveau des décisions politiques et même certaines dispositions ne sont pas encore appliquées », a dit Chebbi notant qu’il est temps d’en accélérer le rythme conformément à la feuille de route. « On a attend encore une révision globale des nominations ainsi qu’un travail dont est redevable l’administration et ce, pour pouvoir évaluer le rendement de Mehdi Jomaa », a-t-il conclu.

Wiem Thebti

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -