AccueilLa UNETunis : Il dira tout, ou presque, samedi prochain.

Tunis : Il dira tout, ou presque, samedi prochain.

La liste du 4ème gouvernement qui devrait clôturer la période de transition politique de la Tunisie vers des élections législatives et présidentielles, est déjà prête. En partie, elle se réunit déjà avec le chef du gouvernement désigné, Mehdi Jomaa, au siège du ministère de l’industrie. Elle ne sera cependant définitive et officielle, que lorsque Jomaa, qui semble décidé à ne rien dire à ce propos, la présentera samedi 25 janvier 2014 au chef de l’Etat. On sait cependant que le chef de gouvernement désigné, y gardera au moins trois des membres du Cabinet d’Ali Larayedh.

La seule certitude à ce propos, semble être celle du nom de Lotfi Ben Jeddou sur lequel, Jomaa aurait réussi à trouver le consensus de toutes les parties politiques en Tunisie. Mehdi Jomaa et ses partenaires politiques, sembleraient désormais convaincus de risque qu’amènerait tout changement à la tête du ministère de l’intérieur sur la relative accalmie sécuritaire et partant sur la sécurité du pays.

Loin de toute personnalisation, il semblerait en effet désormais accepté par toute la classe politique que le temps que mettrait un nouveau ministre de l’intérieur à bien connaître l’institution de l’intérieur, à dompter «la bête» et à mériter sa confiance pour bien la faire fonctionner, ne sera que du temps perdu pour tout le pays. Une perte de temps, qui et ne fera que retarder l’échéance électorale qui ne saurait elle-même être réelle et «définitivement définitive», que dans une conjoncture, politique, socioéconomique et sécuritaire, presqu’idéale.

Selon ses proches, Jomaa semblerait aussi être convaincu de l’utilité de libérer les mains de son ministre de l’intérieur, en ce qui concerne tous les changements qu’il pourrait juger importants dans son département, du Gouverneur jusqu’au Délégué. Cette démarche, Jomaa nous dit-on, semble même vouloir l’adopter envers tous ses ministres. Mais, la base d’une «lettre de mission» qu’il compterait remettre à tous ses ministres. Un genre de feuilles de route dans le cadre de la feuille de route globale à laquelle il s’astreindrait lui-même, conformément à la mission qui lui a été donnée par le Quartet.

Ce n’est cependant que très probablement mardi ou mercredi prochain, après le discours programme qu’il prononcera devant l’ANC (Assemblée Nationale Constituante), que le gouvernement de Mehdi Jomaa pourra être officielle intronisé.

On croit savoir à ce propos, que trois grandes idées directrices traceront le chemin d’un Jomaa dont les proches jureraient sur le Coran qu’il n’a aucune appartenance politique et qu’il est resté, depuis sa jeunesse, loin de la politique. D’abord la nécessité de réinstaurer l’autorité de l’Etat. Ensuite réinstaurer le travail comme la seule valeur capable de sortir le pays de la crise économique où se débat la Tunisie depuis plus de deux ans. Enfin, la nécessité de réconcilier toutes les couches de la population et de les rassembler autour des valeurs de l’autorité de l’Etat et du travail.

Ces trois grandes idées, devraient ainsi être, le fil d’Ariane de la mission du prochain chef du gouvernement tunisien, qui est celle d’amener le pays vers de prochaines libres et transparentes dans une atmosphère, politiques, sociales, économique et surtout sécuritaires, sereines.

Des sources proches du jeune chef de gouvernement, assurent à ce propos qu’il aurait reçu l’assurance, de la part de la Centrale syndicale, d’une trêve sociale qui pourrait être, annoncée ou mise simplement en exécution sans annonce. Une information que contredisaient ce jeudi 23 janvier 2014, les déclarations rapportées par le quotidien Al Maghrib. Des déclarations attribuées au porte-parole de l’UGTT, indiquant une demande urgente de nouvelles négociations salariales.

Ce dont on est sûr, c’est que Mehdi Jomaa a rencontré, ce jeudi 23 janvier 2014, le secrétaire général de l’UGTT Houcine Abassi, à 16h au siège du ministère de l’industrie. Devenue partenaire politique à part entière, l’UGTT aurait intérêt à garantir cette trêve qui reste une condition majeure de l’apaisement social et de l’instauration d’une conjoncture propice aux élections.

Non moins importante, dans cette recherche de la recherche de LA conjoncture qui permettrait un bon déroulement des prochaines élections, l’Administration est accusée, à tort ou à raison, d’être déjà piégée par les milliers de nominations partisanes et plus particulièrement d’éléments d’Ennahdha.

Des sources proches de Mehdi Jomaa nous indiquent que le prochain chef de gouvernement tunisien n’aurait aucun état d’âme à ce propos. La neutralité de l’Administration, Jomaa compterait y parvenir en restant neutre lui-même. Ses proches disent que seule l’efficacité et la compétence l’intéressent et qu’il ne compterait, ni renvoyer sur la seule base de l’appartenance partisane, ni maintenir sur la seule base du critère de l’appartenance. Une manière de tenir le bâton par les deux bouts, pour renforcer la cohésion nationale autour de son programme.

Mehdi Jomaa devrait ainsi, tout au long de cette dernière phase de la période transitoire, jouer continuellement l’équilibriste, parfois même le funambule. Ceux qui l’ont rencontré et à qui nous avons pu parler, nous décrivaient un homme, déterminé sans être Kamikaze. Un homme qui connait les limites et les dangers de sa mission à la tête du prochain gouvernement et qui a su même en imposer certaines conditions. Ils nous ont aussi décrit un ministre, qui a moins de problème de communication que ses précédents à la tête des deux derniers gouvernements. Mais un chef de gouvernement qui devra apprendre à devenir le tribun en langue arabe, pour convaincre la semaine prochaine devant l’ANC et surtout pour produire le choc salvateur attendu, devant les écrans de télévisions. Ils évoquent aussi, un homme rassurant, mais qui refuse de donner les assurances dont il n’est encore sûr. Son absence du Forum de Davos entrerait dans ce cadre. Béji Caïed Essebssi s’y était essayé avant lui. Les promesses d’aides étaient alors restées de simples promesses. Il y retourne cette année, mais en tant que simple politicien. Mehdi Jomaa s’est excusé, et c’est peut-être en son honneur et pour la crédibilité de la révolution tunisienne.

Ka Bou

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