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Tunis : L’économie risque de sombrer dans une récession durable, difficile à enrayer, selon Houcine Dimassi

Alors que l’économie tunisienne peine à se relancer, les derniers incidents allant de l’assassinat de Mohamed Brahmi, jusqu’au massacre de 8 soldats, en passant par les récentes confrontations entre les forces de l’ordre et les terroristes risque de fragiliser la situation actuelle. Le rapport de la banque centrale l’a confirmé notant une atonie de l’activité dans le pays que la crise politique et sécuritaire va sans doute aggraver.

Dans une lecture de la situation actuelle, Houcine Dimassi, expert économique et ex-ministre des Finances affirme que l’économie tunisienne depuis la révolution, et plus particulièrement depuis les élections d’octobre 2011, n’a cessé de donner des signes d’essoufflement de plus en plus aigus. « Tous les indicateurs macro-économiques piétinent, voire régressent carrément : croissance du PIB ; investissement ; créations d’emplois. De même, les déséquilibres macroéconomiques s’accentuent, et ce aussi bien au niveau des paiements extérieurs que des finances publiques. Bref notre économie est sous perfusion des secours éphémères du FM » a martelé Dimassi.

Jusqu’à quand ?

Trois principales causes, selon Houcine Dimassi, sont dernière cette situation alarmante de notre économie. Il s’agit de la profonde récession économique en Europe , la flambée des prix de certaines denrées stratégiques à l’échelle mondiale (carburants, produits alimentaires de base,…) , et surtout l’état sociopolitique infect dans le pays (violences multiformes ; sit-ins anarchiques ; èves légales et anarchiques ; quasi-paralysie du gouvernement et de l’appareil administratif ; primauté du politique sur l’économique et le social ; invisibilité du devenir politique du pays ; etc.)

Dans une déclaration à Africanmanager, il constate que les assassinats en série, perpétrés, la semaine dernière, ainsi que les turbulences quasi continues inter partis politiques, risquent d’altérer gravement certaines activités clefs de notre économie, tel que le tourisme , mais aussi et surtout de ternir davantage l’image de notre pays aux yeux de nos partenaires étrangers (clients, fournisseurs, investisseurs, emprunteurs, touristes, etc.). Ainsi, déjà trop fatiguée, l’économie tunisienne risque de sombrer dans une récession durable, difficile à enrayer.

Pis, il devient certain, selon lui, qu’on n’atteindra même pas la moitié du taux de croissance prévu par le budget économique, estimé déjà à 4,5%, jugé imaginaire, vu non seulement la récession régnant en Europe, mais aussi et surtout la persistance les turbulences multiformes secouant notre pays. « Il en résultera des pressions encore plus étouffantes au niveau de nos agrégats économiques, et plus particulièrement au niveau des paiements extérieurs et des finances publiques », ajoute l’ex ministre des finances.

Comment s’en sortir ?

Pour Houcine Dimassi, la seule issue permettant de limiter un tant soit peu les dégâts, réside dans la constitution, dans les jours à venir, d’un gouvernement apolitique, non impliqué dans les prochaines élections, et dont la principale mission serait de rétablir le plus tôt possible l’ordre et la sécurité du pays. « En tous cas, l’actuel gouvernement n’est pas en mesure de prendre les mesures urgentes qui s’imposent. Son principal souci étant non le sauvetage du pays mais la victoire dans les prochaines élections », dit-il.

Wiem Thebti

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