AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelTunis : L’étrange coïncidence de Moncef Marzouki.

Tunis : L’étrange coïncidence de Moncef Marzouki.

Le parquet tunisien a interjeté appel contre l’acquittement du doyen d’une faculté accusé d’agression sur deux étudiantes en niqab, qui ont été condamnées, elles, à la prison avec sursis, a indiqué jeudi à l’AFP un de ses avocats. «Le parquet a interjeté appel, mercredi, contre l’acquittement, nous en avons eu la confirmation aujourd’hui», a déclaré Me Philippe Laurent, avocat belge membre du comité de défense du doyen Habib Kazdoghli. «Cet appel contre l’acquittement du doyen et la condamnation des deux étudiantes est un appel politique, un signal adressé aux salafistes pour les rassurer», a estimé l’avocat, notant qu’il n’y a pas de délais pour un procès en appel.

«Le feuilleton continue et l’acquittement de M. Kazdoghli ne peut donc être considéré comme définitif, alors qu’il n’y a rien dans le dossier qui puisse être retenu contre lui», a poursuivi l’avocat.

Le tribunal de première instance a prononcé, le 2 mai, un non-lieu pour l’universitaire et condamné les deux étudiantes à deux mois de prison avec sursis dans un procès ouvert en juillet 2012 et devenu un point de ralliement pour les laïcs et les islamistes, les uns militant pour l’interdiction du voile intégral en classe, et les autres revendiquant le respect des pratiques religieuses.

Le doyen de la faculté des lettres de la Manouba qui risquait jusqu’à cinq ans de prison pour « acte de violence commis par un fonctionnaire », avait fait état de son « soulagement » et de sa « fierté » de la justice qui a reconnu son innocence malgré « des pressions ».

Les faits remontent au mois de mars 2012, lorsque deux étudiantes portant le voile intégral ont mis à sac son bureau. L’une d’elles, qui avait été exclue de la faculté pour avoir porté le niqab en salle de cours, accusait M. Kazdoghli de l’avoir giflée.

Le même jour, presqu’à la même heure, Moncef Marzouki se rebiffait sur la question du Niqab. «Je ne comprends pas et je n’accepte pas qu’une étudiante en niqab puisse être empêchée de passer les examens universitaires ». C’est en ces termes que s’exprimait le Président provisoire de la République Moncef Marzouki, aujourd’hui, 16 mai 2013, dans un discours prononcé dans le cadre du dialogue national devant un parterre de représentants de partis politiques et de la société civile. Plusieurs participants quittent alors la salle qui est traversée par de bruyantes protestations». Après le pouvoir législatif, voici le pouvoir exécutif qui se lance, lui aussi, dans les signaux vers les salafistes !

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