Personne ne peut nier l’importance de l’élément humain dans le développement de toute entreprise industrielle, commerciale et de services, un développement souvent tributaire de la qualité et de la compétence de la main-d’œuvre.
C’est à cette enseigne qu’une rencontre sous le thème « entreprise-formateur » a été organisée, jeudi, en marge du « Mois de l’emploi et de développement régional » qui se tient de 12 au 30 septembre 2011.
Cette rencontre intervient à un moment critique où la nouvelle Tunisie est appelée à trouver de l’emploi à quelque 700 mille chômeurs, un nombre qui pourrait atteindre 2 millions dans deux ans si les choses demeuraient en l’état.
En dépit des efforts accomplis au fil des ans, l’adéquation entre la formation et les besoins de l’entreprise demeure toujours une préoccupation constante chez tous les acteurs économiques. « La pénurie de main-d’œuvre qualifiée est un fléau. Seule une réelle convergence entre l’offre de la formation et les besoins de l’entreprise pourra créer des avancées. Les travaux d’aujourd’hui seront porteurs d’actions pour ce secteur », explique Abdelazziz Helleb, vice-président de la fédération de l’électricité à l’ouverture de cette rencontre. Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas uniquement des clients. Au contraire, l’Utica se sent comme un acteur. Pour cela, nous sommes appelés à orienter le système à la faveur d’un partenariat public-privé »
En effet, l’Utica a entamé, déjà en 2008 une telle action, qui, selon lui, demeure intéressante dans la mesure où elle a fait ressortir plusieurs lacunes auxquelles le secteur privé fait face actuellement. Dans une déclaration à Africanmanager, Abdelazziz Helleb appelle à promouvoir une vision claire pour les corriger même si le système a beaucoup de qualités.
Pour aboutir à un développement des compétences, il s’agit de tout d’abord d’accompagner les entreprises dans l’identification de leurs besoins et d’impliquer davantage l’organisation patronale dans le processus de la formation professionnelle. Il faudra aussi créer des unités spécifiques ayant les grandes expériences afin d’assurer le passage d’universités aux entreprises, repenser l’organisation des centres de formation en garantissant un suivi quotidien pour promouvoir la qualité de la formation et renforcer la coordination entre les centres de formation et les entreprises en vue de mettre en place des programmes de formation en adéquation avec les exigences du marché.
Des suggestions ont été avancées par plusieurs intervenants présents à cet événement et qui sont d’après eux, tributaires de la connaissance parfaite du marché de l’emploi ; donc il s’agit de réaliser des répertoires sectoriels des emplois dont l’objectif est la mise en relation directe entre les structures de la formation professionnelle et les entreprises. Une démarche qui devrait se fonder principalement sur la qualification des compétences.
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