Le football, on le sait, déchaine les passions. On l’a encore vu hier dimanche 06 mars avec la réaction du businessman et politicien Slim Riahi suite au faux pas de son équipe, le Club Africain, face à l’Etoile Sportive du Sahel. Riahi, qui a perdu tout self control, a tiré tous azimuts en direction de tous les acteurs du monde du foot.
Interrogé par la Radio nationale, il a commencé par étriper la Fédération tunisienne de football (FTF), qu’il a qualifiée de corrompue et dont il a accusé le président de vouloir, contre vents et marées, arracher un nouveau mandat. Même le ministre des Sports, Maher Ben Dhia, issu pourtant de ses rangs – l’UPL, présidée par Slim Riahi -, n’a pas été épargné. Le président du CA a traité Ben Dhia de « lâche », avec ses reculades chaque fois qu’il est critiqué ou menacé.
Après il s’en est pris au chef du gouvernement, Habib Essid, qui a été par ailleurs désigné à la tête du pays par la coalition au pouvoir, dont fait partie l’UPL. Riahi a déclaré qu’il a transmis à Essid un document complet sur les pratiques fraudulauses de la FTF et de son président, Wadiî El Jeri, mais il n’a pas bougé d’un pouce craignant les conséquences, surtout que l’Etoile du Sahel est mouillée jusqu’au cou, selon lui.
Il conclut en ces termes : « Si le Club Africain peut retrouver la bonne voie avec mon départ, qu’on me le dise »…
Voilà ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat, en beauté. On attend la réaction des personnalités mises en cause, face quand même à des attaques d’une rare violence…