Faisant suite à la parution des articles portant sur la situation financière de Tunisair dans les journaux « Achourouk » et «le quotidien » dans leurs éditions du 24-02-2012 ainsi que le site internet de «Africanmanager », en date du 23-02-2012, la société Tunisair affirme que les informations mentionnées ne sont pas conformes à la réalité et confirme par conséquent que les chiffres financiers avancés sont non-conformes aux données comptables annuelles de la compagnie. C’est ce que nous lisons dans un communiqué qui ne nous a pas été envoyé et qui a été publié sur le site du CMF.
«Tunisair est passée par une année 2011 difficile suite à la baisse de l’activité et l’augmentation des prix du carburant, ce qui a induit le recours à des crédits d’exploitation dont le volume n’a pas dépassé 8% du chiffre d’affaires. La société rappelle, par ailleurs, que, malgré cette situation, Tunisair est en mesure de supporter financièrement et comptablement les effets de la conjoncture et à honorer tous ses engagements envers ses bailleurs de fonds. Enfin, elle précise que le choix du co-commissaire aux comptes est entre les mains du juge des référés, ce qui empêche la publication des états financiers intermédiaires au 30-06-2011».
Il est bon de rappeler à Tunisair, toujours logée selon ses documents officiels, au boulevard du 7 novembre 1987, qu’elle dément certes des chiffres donnés en conférence de presse, publique et dans les murs même de Tunisair, mais qu’elle ne présente aucun chiffre contraire aux chiffres présentés par le propre syndicat de l’entreprise et repris par la presse tunisienne. Nous rappelons aussi à Tunisair qu’elle se trompe d’adresse en citant des journaux dans son communiqué et que son démenti aurait dû être envoyé, si elle le peut, à l’UGTT.
Nous rappelons au CMF (Conseil du marché financier) qui a demandé que Tunisair publie ce démenti non convaincant et qui prend la presse pour ce qu’elle n’est plus, que Tunisair n’a même pas encore présenté ses états intermédiaires pour 2011 à ses actionnaires, qu’elle accuse ainsi un retard, même s’il est motivé, de 6 mois, et qu’il y a aussi pour cela un règlement à appliquer aux retardataires. Nous lui faisons aussi remarquer que le devoir de communication impose à Tunisair de communiquer sur l’empêchement, bien avant les 6 mois qui sont déjà passés avant qu’elle ne daigne le faire dans un communiqué, téléphoné, laconique et qui néglige le droit de ses actionnaires d’être informés de tout ce qui se passe dans la compagnie.
