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Tunisie : Une étude compile les ratés depuis 2011, et indique la voie

« Sept ans après la Révolution, le pays n’a pas réussi à relancer la croissance économique. Le taux de croissance du PIB (dollars constants de la Banque  mondiale) demeure faible. Il est estimé à 1,17 % en 2016, soit un taux par tête d’habitant négatif (-0,3%), ce qui implique qu’en moyenne le Tunisien est moins riche par rapport à l’année précédente. La Tunisie a enregistré un taux moyen annuel de 4,59% entre 1966 et 2016. Les deux pics sont enregistrés en 1972 (la valeur la plus élevée 17,74 %) et en 2011 (la valeur la plus basse négative -1,92%)« . C’est ce qui a été indiqué par la lettre de conjoncture récemment publiée par Mac SA.

« Cette tendance« , précise la note, a engendré une persistance d’importants déséquilibres macroéconomiques en matière de gestion des finances publiques et un taux de chômage moyen le plus élevé (15,6 % en 2016). L’investissement moteur-clé de la croissance reste en panne. Le taux d’épargne ne cesse de diminuer  entraînant un accroissement de la dette extérieure. Ce taux est au plus bas depuis 1965, estimé à 8,83% en 2016.  En effet, entre la période 1965-2016, ce taux moyen est de 22,25% et le plus élevé est enregistré en 1968 à 33,01%.

Les faits stylisés portent à croire, selon cette note, que certains secteurs présentent un important potentiel inexploité qui nécessitera une certaine concentration en vue de le réaliser. Pour profiter de ce potentiel, nous suggérons une approche qui fait recours à des mesures stratégiques méticuleusement choisies pour éliminer les obstacles et renforcer les actions de régulation, de coordination, d’harmonisation et de mise en cohérence des programmes publics, privés et PPP.

Selon cette note, la Tunisie a besoin d’une approche sous sectorielle ciblée pour assurer une compétitivité la plus élevée possible. L’expérience des pays montre que l’approche qui cible les sous secteurs à très haut potentiel a connu un succès considérable. « Les pays asiatiques, la Grande Bretagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, et la Hollande poursuivent cette stratégie et ont obtenu des résultats remarquables. La collaboration étroite entre le secteur public et le secteur privé dans ce domaine a amélioré ces résultats. Les pays asiatiques ont choisi quelques niches de produits pour bénéficier de l’apprentissage par l’expérience qui a amélioré la productivité et a créé l’avantage compétitif. Les autorités coréennes ont commencé par cibler la sidérurgie et la construction navale et ont réussi à acquérir le statut d’exportateur majeur dans ce domaine dans les années 70. Par la suite, elles ont commencé à exporter des automobiles vers les États-Unis dans les années 80, à produire les composants électroniques depuis les années 90. Actuellement, le pays est l’un des premiers exportateurs des équipements électriques. La Hollande a choisi le secteur agroalimentaire. Elle est actuellement le troisième plus gros exportateur au monde de produits agricoles et agroalimentaires. Elle exporte des volailles, de viande rouge, du lait, des variétés de fromage etc. Elle est aujourd’hui le premier exportateur mondial des équipements pour l’agroalimentaire« .

En guise de conclusion, la note souligne que le grand défi pour la Tunisie est de déterminer les sous secteurs à haut potentiel qui offrent les meilleures perspectives pour accélérer la croissance économique. « Nous croyons qu’on devra mettre à l’essai cette approche dans le secteur agroalimentaire (produits  méditerranéens) où on pourra créer notre avantage comparatif. On devra commencer par se concentrer sur une niche de production comme l’huile d’olive et ses dérivés pour être leader dans le monde et par la suite choisir une autre niche et ainsi de suite. Pour cela, on devra élaborer une  stratégie en étudiant notre position de départ, nos forces et nos faiblesses par rapport à d’autres pays concurrents et ensuite, le gouvernement proposera des collaborations avec le secteur privé« , lit-on dans cette lettre.

Mac SA

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