Désormais fer de lance de tout ce qui s’oppose au projet politique de Kais Saïed, l’omnipotent syndicat ouvrier tunisien fait, ce jeudi 16 juin 2022 sa grève générale, avec l’unique soutien des cinq partis contestataires du chef de tout l’Etat, Ettakattol, Al-Joumhouri, Al- Qotb, Attayar démocratique, et bizarrement le Parti des ouvriers.
La Tunisie a donc fermé boutique ce jeudi, et on ne croit pas que ce soit l’unique fois cette année. Une journée, où on aura vu l’impensable, celui d’ouvriers et leur patron ancien employé à la société étatique de viande « Allouhoum » et l’un des ses enfants à la tête du syndicat d’une autre entreprise publique, célébrer l’arrêt de la production dans une économie qui peine à trouver salaires à ses propres fonctionnaires, avec une croissance de 2,4 %, un chômage à 16,1 % et une inflation à 7,1 %.
Cette grève, des ouvriers et employés de 160 entreprises publiques, avec le secteur privé uniquement à Sfax.
- Les raisons d’une grève annoncée
Officiellement, la grève générale de l’ère Kais Saïed ferait suite à l’échec d’une séance de conciliation qui s’est tenue le 13 juin entre le gouvernement et les syndicats, dans la foulée de l’interruption du dialogue entre le syndicat et le gouvernement qui a annoncé son grand programme de réformes. L’UGTT demandait, aussi, l’annulation de la contribution exceptionnelle de 1% en faveur des caisses de l’Etat pour les salariés et s’opposait à toute réforme concernant les entreprises publiques. Officieusement, cette 1ère grève générale de l’ère Kais Saïed est le nouvel acte du bras de fer entre l’UGTT et le projet politique du chef de tout l’Etat tunisien Kais Saïed, dont le « Dialogue national » est le nœud gordien.
Le syndicat s’en défend certes. Il n’en reste pas moins vrai que « la grève se déroule au moment où le président tunisien, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs il y a onze mois, est sous le feu d’intenses critiques de l’opposition pour l’avoir exclue d’un dialogue national censé aboutir à une nouvelle Constitution qu’il doit soumettre à référendum le 25 juillet », rappelait le journal Le Monde. Le journal ajoute, dans le même article, que « l’UGTT a décliné une invitation à participer à ce dialogue, estimant qu’il vise à « cautionner des conclusions décidées unilatéralement à l’avance et les faire passer par la force comme faits accomplis ». La connexion politique ce cette grève est ainsi établie, et le volet socioéconomique n’était qu’un alibi.
Bloomberg, de son côté, titrait ce jeudi que « la Tunisie ferme ses portes, alors que le président et l’Union s’affrontent sur l’accord avec le FMI (Ag) », sous-titrant aussi que « la grève pourrait forcer les responsables à atténuer les mesures d’austérité ». Le site met ainsi en lumière l’autre volet économique de cette grève générale, sans le secteur privé. Or, elle concernait ce jeudi 16 juin 2022, une Fonction publique qui ne développe que très peu de valeur ajoutée dans le PIB, et des entreprises publiques déjà publiquement connues peu productives et totalement déficitaires. Quant au fisc, il est régulé par des délais stricts et bien connus, et finira donc par être recouvré par les caisses de l’Etat !
- Une grève générale, qui ne dérange généralement personne !
Opérateur sur la Tunisie en conseils d’affaires et marketing sur les réseaux, Nizar Elbez affirme dans un Post sur LinkedIn, que « honnêtement, je ne pense pas que la grève des établissements publiques pour une journée ou même une semaine se fera sentir. En Tunisie, on s’est habitué à une administration lente, le travail de 5min prend 1 semaine (…). Vous pouvez rester en grève le temps qu’il faudra, on s’est habitué ». Et l’opérateur économique d’ajouter que « ils peuvent avoir des causes défendables ; je ne sais pas. Mais on doit, à un certain moment, trouver d’autres moyens de dire « NON » sans freiner l’économie nationale qui galère déjà ».
Un sentiment que semble partager la majorité des Tunisiens, en tout cas la trentaine de commentaires, les 400 réactions et les vingt-deux mille impressions à ce Post, sauf peut-être ceux directement touchés par le transport aérien.
Ce sentiment de lassitude des mouvements sociaux, nous semble tout assez partagé, même si c’est dans le silence des agneaux, par le gouvernement de Nejla Bouden, très détendu ce matin en Conseil des ministres, qui sait très bien qu’elle n’est que la cible indirecte du courroux de Noureddine Tabboubi. Son syndicat est, en effet, plus que très bien informé des chiffres de la crise économique, et de la situation financière des caisses de l’Etat

« L’UGTT, s’est montrée capable de paralyser le pays et lui causer des pertes en image et en finance en faisant arrêter le travail pour une journée. Je la défie d’être capable de faire travailler, pour une demi-journée, les mêmes personnes à qui elle veut assurer des rémunérations sans donner l’équivalent en travail », commente le citoyen Mohamed Bouzaiane sur Africanmanager, comme pour clore le débat sur cette grève qui ne dérange personne
SaÏed , Taboubi , TOUS des bandits à la solde de puissances étrangères qui leur ont donné pour mission de détruire leur propre pays , maintenant ils doivent être multimillionnaires , voire milliardaires.
C’est pourtant possible de contester , de protester et de faire des manifestations et des meetings gigantesques sans entraver la bonne marche de l’économie , et ce alors que l’été approche et que la Tunisie est malmenée et freinée dans son développement depuis 11 ans et demi maintenant !!
Quand les touristes ,les investisseurs et tous les types de voyageurs se détourneront de notre pays , ont-ils un PLAN B ?
J’en doute fort.
Qui va rembourser pour les dégâts causés par cette grève et toutes les autres depuis 2011 , l’UGTT ??
NON , l’économie de la Tunisie n’est pas à l’agonie , et en est encore loin , mais elle devrait se porter bien mieux que ce n’est le cas actuellement.
retraité
c’est un jeudi noir !
quelques soient les chiffres c’est un jeudi noir pour les tunisiens et pour la Tunisie la bande du charcutier est responsable du tort occasionné aux citoyens qui veulent travailler et joindre les deux bouts et pour le pays un manque à gagner qui se chiffre à des millions de dinars , l’essentiel est que le pouvoir public ne se laisse pas impressionner par cette grève absurde et catastrophique pour l’économie du pays et de son avenir il doit exécuter les reformes nécessaires de l’administration publique et des entreprises publiques qu sont trop déficitaires depuis la révolution bénie de 2011 , ces réformes sont non seulement réclamées par les instances financières internationales et aussi par les citoyens qui veulent des créations d’emplois productifs pour eux et pour les futures générations , un service public performant et moins coûteux pour les contribuables , un investissement dans les infrastructures dans toutes les régions du pays, un endettement intérieur et extérieur maîtrisé et une société apaisée tournée vers un avenir radieux en toute sécurité et sans migrants clandestins et réguliers qui prennent notre pays comme plateforme pour leur émigration clandestine vers les cotes italiennes et de sévir contre la corruption ,la spéculation ,la contrebande et le non droit qui gangrènent le pays et le peuple depuis la révolution .La centrale syndicale et sa bande dirigeante actuelle sont responsables de la dégradation de la situation sociale et financière de la fonction publique et des sociétés publiques le jour ou on a un responsable politique digne de ce nom comme les feux visionnaire Bourguiba et le bon gestionnaire Nouira il mettra fin à cette bande destructrice