AccueilMondeUkraine: la bataille pour Severodonetsk continue, discussions russo-turques pour débloquer les céréales

Ukraine: la bataille pour Severodonetsk continue, discussions russo-turques pour débloquer les céréales

Des combats intenses se poursuivaient mercredi dans la ville stratégique de Severodonetsk, le gouverneur de cette région du Donbass évoquant un retrait possible des forces de Kiev, tandis que les chefs des diplomaties russe et turque discutaient du déblocage des exportations des céréales ukrainiennes.

« Il faudra peut-être se retirer » de Severodonetsk, a indiqué mercredi Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, sur la chaîne ukrainienne 1+1. Mardi soir, il avait déjà indiqué que tenir cette ville tenait de la « mission impossible », même si le ministère ukrainien de la Défense affirmait encore mercredi matin que les forces ukrainiennes « résistent aux attaques » russes.

Depuis la chute le 20 mai du port de Marioupol, sur la mer d’Azov, les Russes concentrent leur offensive sur cette ville de Severodonetsk à la limite occidentale de la région de Lougansk, une des deux régions du Donbass avec celle de Donetsk.

Ils visent à prendre le contrôle total du Donbass, déjà partiellement contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014.

Dans un rare briefing télévisé mardi, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a affirmé que les forces russes avaient « totalement libéré » les zones résidentielles de cette ville industrielle, connue pour sa grande usine chimique Azot, et contrôlaient désormais « 97% » du territoire de cette région de Lougansk.

L’autre grande bataille se joue sur le front agricole. Le blocage des ports ukrainiens par la flotte russe de la mer Noire – à commencer par celui d’Odessa, principal port du pays -, paralyse ses exportations de céréales, notamment de blé, dont elle était avant la guerre en passe de devenir le troisième exportateur mondial.

Les pays africains et moyen-orientaux sont les premiers touchés, et craignent des crises alimentaires profondes.

Quelque 20 à 25 à 25 millions de tonnes sont actuellement bloquées, des quantités qui pourraient tripler d' »ici à l’automne » pour atteindre 75 millions de tonnes, a averti lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Alors que Moscou accuse les Occidentaux d’être à l’origine de cette pénurie en raison de leurs sanctions, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rencontré mercredi son homologue turc Mevlüt Cavusoglu à Ankara pour discuter de « corridors maritimes sécurisés » qui permettraient de reprendre les transports de céréales en mer Noire.

A la demande de l’ONU, la Turquie a proposé son aide pour escorter les convois maritimes depuis les ports ukrainiens, malgré la présence de mines dont certaines ont été détectées jusqu’à proximité des côtes turques.

Lors d’une conférence de presse après leurs discussions, M. Lavrov a assuré que la Russie était « prête à garantir la sécurité des navires qui quittent les ports ukrainiens (…) en coopération avec nos collègues turcs ». Cavusoglu a estimé de son côté « légitime » la demande de la Russie de lever les sanctions qui frappent indirectement ses exportations agricoles, pour faciliter les exportations ukrainiennes.

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