Le monde de l’art a encore tremblé hier mercredi 15 novembre 2017 chez Christie’s, à New York. « Salvator Mundi » (sauveur du monde), le dernier tableau du peintre italien Léonard de Vinci que conservait jalousement un collectionneur privé, a été cédé, aux enchères, à 450,3 millions de dollars, rapporte l’AFP. A côté le dernier record du monde, établi en 2015 par la toile « Les Femmes d’Alger (version 0) » de Pablo Picasso, fait pâle figure avec ses 179,4 millions de dollars. Et il a fallu à peine 19 minutes au de Vinci pour écraser le Picasso !
Mais d’après des médias américains, c’est un De Kooning et un Gauguin qui étaient jusqu’ici les tableaux les plus chers du monde, à 300 millions de dollars l’unité. Mais comme les ventes se sont faites discrètement en privé, en 2015, l’affaire n’avait pas fait grand bruit…
Comme il est d’usage, le richissime acheteur du « Salvator Mundi » et ceux qui participaient aux enchères n’ont pas souhaité qu’on dévoile leur identité, on sait simplement qu’ils venaient du monde entier. Un peu maigre comme information…
Pourtant, toutes proportions gardées, la maison d’enchères avait démarré avec une mise à prix plutôt raisonnable dans le milieu, 100 millions de dollars. On connait la suite. Etrange destin pour une toile d’à peine 65 cm sur 45 cm, vendue en 1958 pour 45 livres britanniques. L’oeuvre n’a été reconnue comme un authentique « Leonardo » qu’en 2005.
Finalement elle a atterri chez un milliardaire russe, Dmitri Rybolovlev, qui a dû quitter le pays et qui est à la tête du club de football de l’AS Monaco. Il l’aurait payée à 127,5 millions de dollars chez un marchand d’art suisse, Yves Bouvier, qui l’avait lui-même acquise peu de temps avant, pour 80 millions de dollars…