Les États-Unis ont accepté «en principe» de garantir l’émission par la Tunisie d’environ 500 millions $, a annoncé le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. Dans une interview au Caire, Chedly Ayari a précisé que la Tunisie pourrait émettre des obligations garanties par les USA cette année pour renflouer ses finances publiques que les attentats terroristes on mises à rude épreuve. Il a également signalé qu’il n’exclut pas une baisse des taux d’intérêt pour soutenir la croissance tant que la baisse du taux d’inflation persiste.
Le montant de l’émission n’a pas été déterminé, mais il pourrait se situer aux environs de 500 millions de dollars, a indiqué le gouverneur de la BCT ajoutant qu’il est «très possible» que le ministère des Finances sorte sur le marché d’ici la fin de l’année. Le soutien des États-Unis a permis à des pays tels que la Tunisie et la Jordanie coûts d’emprunter à des coûts plus bas après les soulèvements populaires et les conflits dans certaines parties du monde arabe ont creusé encore plus les déficits budgétaires et entraîné un ralentissement de la croissance économique.
Le gouvernement prévoit une croissance de 1 pour cent cette année, le rythme le plus lent depuis 2011, après que des terroristes ont tué des dizaines de touristes dans des attentats à Tunis et dans la zone touristique de Sousse. Le ministre des Finances Slim Chaker a déclaré en juillet que le gouvernement s’emploiera à maintenir le déficit budgétaire à 5 pour cent.
Le rendement des euro-obligations de 1 milliard de dollars venant à échéance en 2025 a grimpé de 0,6 de point à 6,22 pour cent en pourcentage depuis janvier, selon les données compilées par Bloomberg. Chedly Ayari a déclaré que la prochaine décision de la BCT s’agissant des taux d’intérêt sera de les baisser. « Mais nous gardons toujours l’œil sur les indicateurs économiques, ceux des prix et de la consommation, et nous allons prendre un certain temps pour fixer leur cap », a-t-il dit. La banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 4,75 pour cent, lors de la dernière réunion de son Conseil d’administration en août.