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(ختمت يا بن عروس) Après le GCT, Tunisair se déclare en cessation de paiement

Dans la Tunisie de 2021, le chef de l’Etat joue au « Soliman le juriste سليمان القانوني », avec sa plume d’oie, son parchemin que le frère voudrait classer document historique, et son factotum chargé de lui en trouver le récépissé de bonne réception.

Dans la même Tunisie de 2021, le chef du gouvernement fait le sourd-muet sur cette missive, renvoie des ministres qu’il avait déjà changés, s’en va s’occuper de la loi sur la « Zatla » ou la drogue, baliser l’utilisation du vaccin Covid-19 par les garanties d’utilisation, se faire plaisir de réception d’une attestation pour l’Iso 9001 pour le ministère de l’Equipement, décide d’augmenter le nombre des boursiers universitaires de l’Etat, et se réunit avec une équipe de syndicalistes dont le laxisme avec les grèves et les mouvements sociaux avaient fini par mettre à genoux la totalité du  secteur des phosphates. Trop tard, aurions-nous tendance à penser !

  • La maison brûle à la CPG et au Groupe Chimique

Et pendant tout ce temps, la maison brûle en Tunisie. Aux dernières nouvelles, en effet, la production de phosphates dans la région de Gafsa a diminué de 44 % au cours de la dernière année 2020, en raison des troubles fréquents et des sit-in dans les sites  de production de phosphate en particulier. Le directeur du centre de production de la CPG Khaled Ourghi, a déclaré samedi dernier à la Tap, que la production de l’année 2020 s’élevait à 3 millions et 144 mille tonnes, contre un objectif visant à atteindre 3, 5 millions de tonnes. Le responsable a souligné que la production de décembre 2020, qui ne dépassait pas 35 mille tonnes, a été la pire depuis 2011, étant donné que toutes les unités de production des délégations de Métloui, Medhilla, Redeyef et Moulares ont cessé de fonctionner. Depuis plus d’un mois, l’activité de l’ensemble des 11 unités de production de phosphate, ainsi que le processus d’extraction du phosphate de tous les sites, sont paralysées, entraînant l’arrêt des opérations commerciales pour tous les clients, à savoir le Groupe Chimique Tunisien et la société tunisienne indienne des engrais.

On ne connaît rien de la situation financière de la CPG (Compagnie de Phosphate de Gafsa). Le PDG refuse de parler au téléphone, et s’interdit toute communication avec les chargés de communication du ministère de tutelle. Un ministère géré en intérim par le ministre du Commerce, et dont les cadres attendent de savoir l’issue du remaniement, rejeté par le chef de l’Etat tunisien. Seul, était sorti le SG de l’UGTT, Noureddine Tabboubi en véritable pompier-pyromane, donner l’alerte sur la situation financière de l’entreprise.

Des sources officielles de la CPG, qui réclament l’anonymat, indiquent que « la situation de l’entreprise est très, très détériorée, que les salaires de janvier ont été payés avec un grand retard, et que celui de février reste incertain ». Cette situation, fortement détériorée, a d’ailleurs poussé le gouvernement tunisien à s’endetter pour garantir l’achat de matières premières pour que l’entreprise puisse continuer de fonctionner. Mais de fait, client de la CPG, le Groupe Chimique Tunisien (GCT) s’était déjà déclaré en quasi situation de cessation de paiement.

  • La crise de Tunisair est métastasée, et le groupe sous risque de cessation de paiement

Cette situation du secteur des phosphates risque fort d’impacter celle de la SNCFT (Société publique des chemins de fer), dont 40 % des revenus proviennent du transport du phosphate.

Et comme un malheur ne vient jamais seul, voici le ministre du Transport, Moez Chakchouk, qui affirme [ar] que les filiales du groupe Tunisair « souffrent d’un certain nombre de problèmes, de sorte qu’elles ne pourront payer, ni les salaires de leurs employés ni leurs fournisseurs ».

Une déclaration, qui intervient quelques semaines après l’intronisation d’une nouvelle PDG de Tunisair, chargée de redresser la situation de la compagnie. Mais une déclaration, lourde de sens et de conséquences, même pour l’Etat. Tunisair, comme la CPG ou le GCT, sont en effet des entreprises publiques. Déclarer cessation de paiement pour ces entreprises, induit forcément une cessation de paiement de l’Etat.

On ne sait pas si le ministre du Transport qui l’annonçait mardi, prenait toute la mesure d’une telle déclaration, ou s’inquiétait-il simplement que la compagnie ne puisse disposer de toute la flotte nécessaire pour le retour des TRE (Tunisiens résidant à l’étranger) pour les prochaines vacances estivales en Tunisie !

Aux dernières nouvelles, TAV aurait fait saisie conservatoire, sur les comptes de Tunisair. Et l’Exécutif tunisien continue entretemps de se déchirer.

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1 COMMENTAIRE

  1. Il faut être dingue pour prendre le vol de Tunis Air avec ses probèmes de retard et d’annulation et sa vétuste flotte qui fait peur sans oublier les vols des bagages et le mauvais service, Ya hasra ala Tunis Air !

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