La révolution écologique est en marche en France, sous l’impulsion de l’infatigable militant Nicolas Hulot, propulsé ministre de la Transition écologique et solidaire. Le gouvernement veut « amorcer la sortie progressive de la production d’hydrocarbures sur le territoire français à l’horizon 2040« , d’après des documents présentés récemment au Conseil national de la transition écologique (CNTE), rapporte l’AFP. Le « projet de loi relatif à l’interdiction de l’exploitation des hydrocarbures » sera présenté demain mercredi 6 septembre par Hulot. Emmanuel Macron l’avait promis durant la campagne électorale, ce sera chose faite, manifestement…
Donc concrètement à partir de 2040, les autorités ne donneront plus de nouveaux permis d’exploration et ne renouvelleront plus ceux en cours. Le message est clair : dissuader toux ceux qui opèrent dans les hydrocarbures, des activités qui produisent des gaz à effet de serre, très nocifs pour la couche d’ozone. La France, qui a été un des grands artisans de l’ambitieux Accord sur le climat, à Paris (COP21, du 30 novembre au 12 décembre 2015), ne pouvait pas se permettre d’être à la traine sur ce dossier, alors elle y est allée, et très énergiquement !
Par ailleurs le projet de loi coupe définitivement les ailes de ceux qui lorgnaient la niche, potentiellement très juteuse, du gaz de schiste. Interdiction formelle d’y toucher, « quelle que soit la technique utilisée« .
Comme on pouvait s’y attendre, les opérateurs du secteur pétrolier râlent. « C’est un projet symbolique, politique, et qui ne présente que des inconvénients pour le pays« , estime Francis Duseux, président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP).
Par contre les associations écologistes crient victoire. « Ce dossier porte un message politique important. Il y a là un signal, et on est satisfait« , déclare Michel Dubromel, président de France nature environnement (FNE). « Ce qui nous semble important est de préparer la transition. Et 2040, cela permet aux acteurs économiques et sociaux de se préparer« , conclut-il.
A noter qu’il n’y a actuellement que 63 permis d’exploration dans l’hexagone, donc cette mesure ne devrait pas bouleverser l’industrie française. Par ailleurs elle « n’aura aucun impact sur la consommation de pétrole et conduira à augmenter les émissions de gaz à effet de serre puisque ce qu’on ne produit pas en France, il faudra l’importer« , argue le président de l’UFIP. En d’autres mots la France va nettoyer chez elle, mais va déplacer le problème – la saleté – ailleurs. Le bénéfice pour le climat sera donc nul…
Aucun interet economique. le bilan carbone du pétrole importé est 3 fois plus important que celui produit en France. Par contre, des milliers de chomeurs en plus en vue.