La Jordanie use de son statut très spécial pour tenter de convaincre le président américain, Donald Trump, que décréter Jérusalem comme la capitale d’Israël est la pire chose qui puisse arriver à la région. La Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans de Jérusalem et qui a ratifié en 1994 un traité de paix avec l’Etat hébreu, a fait savoir à l’administration Trump qu’un telle décision aurait des « conséquences graves« , alimentera la violence et torpillera le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, rapporte l’AFP.
A noter que lors d’un forum à Washington hier dimanche 03 décembre, Jared Kushner, beau-fils et conseiller de Trump, a annoncé que ce dernier est en train de fignoler l’éventuel transfert à Jérusalem de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv.
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Aymane Safadi, a aussitôt appelé son homologue américain, Rex Tillerson, pour lui signifier la position et les craintes de son pays, a rapporté l’agence officielle jordanienne Petra.
Safadi a parlé de « conséquences graves pour la stabilité de la région compte tenu de la place importante d’Al-Qods (Jérusalem) pour les Palestiniens, les Jordaniens, les Arabes et les musulmans« .
Même tonalité au Caire, où le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a confié à la presse que « rien ne justifiait » une telle démarche du président américain. « Cela ne servira pas la paix et la stabilité, au contraire cela nourrira le fanatisme et la violence« , a-t-il averti.