C’est le grand ballet des puissances occidentales sur le continent africain en ce moment. En effet en même temps que son homologue américain, Rex Tillerson, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est depuis le lundi 05 mars 2018 en terre africaine, lui aussi pour une tournée, de 5 jours. Il se rend en Angola, en Namibie, au Mozambique, au Zimbabwe et en Éthiopie, qui étaient aux côtés de l’URSS au temps de la Guerre froide. Tillerson lui a entamé sa visite le mardi 06 mars 2018, presque pour la même durée, 7 jours. C’est comme si les chefs des diplomaties des ces deux grandes puissances s’étaient donné le mot !
Lavrov s’est confié récemment au magazine « Hommes d’Afrique » en ces termes : «ma prochaine visite est destinée à intensifier les liens sur plusieurs axes, trouver de nouveaux terrains pour des efforts communs dans les domaines commercial et économique, scientifique, technique, humanitaire et d’autres encore».
Mais pour la presse russe, il y a bien d’autres motivations : La Russie, indexée par l’Union européenne et les Etats-Unis, se cherche des soutiens solides en Afrique. Si la Chine, elle aussi incriminée par les Etats-Unis notamment pour les violations répétées des droits de l’homme et ses pratiques commerciales, a pu se faire des « amis » en Afrique, pourquoi pas la Russie…
L’Afrique figure parmi les «priorités russes en politique étrangère», a déclaré Lavrov, au regard surtout des perspectives de croissance et de développement uniques dans le monde, à part en Asie. D’après lui, les échanges entre la Russie et les pays d’Afrique subsaharienne sont montés à 3,6 milliards $ en 2017 contre 2,2 milliards $ en 2015.
