Mongi Rahoui, député du Front populaire et président de la commission des finances, a levé un coin du voile sur le sort qui sera réservé au projet de la loi de finances 2018, que Ridha Chalghoum ira défendre devant la commission demain mardi 24 octobre. Rahoui a déclaré, sur Express FM ce lundi 23 octobre 2018, qu’il suggère des changements importants dans ce texte. Comprenez par là que le document sera taillé en pièces quand il passera entre les mains des élus…
Le député du FP a argué que ce projet exerce une trop grosse pression sur les citoyens et sur leur pouvoir d’achat. Il a ajouté que la hausse générale des prix, du fait de la montée notamment de la TVA, allait produire automatiquement de l’inflation.
«Cette Loi de finances est celle des augmentations, sur tous les plans et sur toutes les couches. Elle sera un facteur d’explosion sociale! », a-t-il indiqué. Il a déclaré que la classe moyenne a été assez mise à contribution et qu’il est faux de dire qu’elle n’a pas besoin du dispositif de la compensation.
Par ailleurs il a affirmé que compte tenu de la situation compliquée du pays, il est illogique de lever entièrement les charges sur les sociétés totalement exportatrices, plus précisément l’impôt sur les dividendes et que cela peut accentuer les disparités entre les classes sociales. «On doit mettre fin à la logique du zéro impôt en Tunisie (…) La justice fiscale ne peut pas prévaloir si on met en place des régimes fiscaux différents pour chaque catégorie», a-t-il indiqué.
Rahoui s’en est également pris à la contribution sociale solidaire qui s’applique aussi à ceux qui ont des revenus en-dessous de 5000 dinars. «Ils ont déjà du mal à joindre les deux bouts, on ne peut pas les soumettre à cette contribution au même titre que ceux qui gagne plus de 50.000 dinars !», a-t-il asséné.