AccueilLa UNEL'interview de BCE c'est juste pour accuser Chahed, selon Nasfi

L’interview de BCE c’est juste pour accuser Chahed, selon Nasfi

Le député Machrouû Tounes, Hassouna Nasfi a affirmé, dans une déclaration ce lundi 16 juillet 2018 à Africanmanager, que l’interview du président de la République, Béji Caïd Essebsi, , dimanche soir, a été un échec et a aggravé davantage la crise politique qui sévit dans le pays depuis des mois.

Et de préciser dans le même contexte qu’ à travers cette interview, le chef de l’État a voulu imputer la responsabilité de la détérioration de la situation politique dans le pays au Chef du gouvernement, Youssef Chahed, ce qui a créé une crise entre l’un et l’autre, à savoir le chef de l’État et celui du du gouvernement.

Il a en outre indiqué que BCE a fait comprendre aux Tunisiens que l’objectif essentiel de cette interview est de régler des comptes à Youssef Chahed et de lui faire assumer la responsabilité non seulement de la crise actuelle dans le pays, mais aussi de ce qui se passe au sein du parti de Nidaa Tounes, du limogeage de l’ancien ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, des changements qui ont eu lieu à la tête de certains départements, notamment celui de l’Intérieur et de l’attaque terroriste perpétrée voici quelques jours à Ain Soltane dans le gouvernorat de Jendouba.

Le député a d’autre part indiqué qui s’attendait à une nouvelle vision et une réaction d’un homme politique, plus est chef de l’Etat, loin des tiraillements politiques, expliquant que la solution n’est pas le limogeage ou la démission du chef du gouvernement.

Il a reproché au président de la République de ne pas mentionner la prérogative que lui reconnaît l’article 99 de la Constitution de demander lui-même à l’ARP un vote de confiance pour le maintien ou non du gouvernement, faisant remarquer que le pays ne supporte pas d’autre crises surtout que le Tunisien a perdu toute sa confiance dans les politiciens.

Autres réactions. Les partis Afek Tounes, Machrou Tounes et la coalition du Front populaire (FP) devront se réunir chacun ce lundi ou mardi pour discuter de la situation générale du pays et du contenu de l’interview du président Béji Caïd Essebsi diffusée dimanche soir sur la chaine privée Nessma TV, ont-ils indiqué dans des déclarations à l’agence TAP.

Le secrétaire général du mouvement Echaab et dirigeant du FP Zouheir Hamdi a annoncé une réunion du conseil central de la coalition ce lundi consacrée à l’examen de la situation générale du pays et certains points évoqués dans l’interview du président de la République concernant notamment le gouvernement. La réunion doit discuter également des alternatives envisageables pour la prochaine étape, a-t-il dit.

De son côté, la députée Afek Tounes Lilia Younes Ksibi a relevé que le comité exécutif du parti se réunira cet après-midi pour débattre du contenu de l’interview du président de la République et prendre position à ce sujet.

Pour la députée Afek Tounes, Rim Mahjoub la position du parti sera plus explicite à la lumière du contenu de la réunion de Carthage ce lundi avec les parties prenantes du Document de Carthage.

Souhail Alouini, député Machrou Tounes a relevé, quant à lui, que le mouvement se réunira aujourd’hui ou demain pour interagir avec le contenu de l’interview de Béji Caïd Essebsi.

Le président Béji Caïd Essebsi a déclaré, dans une interview télévisée, diffusée, dimanche soir, que la situation actuelle du pays est difficile et ne peut durer.

« Si la situation persiste (…) le chef du gouvernement doit soit démissionner, soit solliciter, de nouveau, le vote de confiance du parlement », a-t-il dit.

Il est à rappeler à ce propos que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a déclaré, dans une interview télévisée, dimanche soir, que le chef du gouvernement, Youssef Chahed devra démissionner ou aller solliciter la confiance de l’ARP, si la situation actuelle reste en l’état.
Il s’agit d’une situation qui va de mal en pis, atteignant le point de non retour, a-t-il dit, ajoutant que pour y remédier, il faudra impérativement remettre en selle la « ceinture politique » dont bénéficiait le gouvernement avant la suspension du « Document de Carthage » et de « Carthage 2 ».

BCE a en outre affirmé que la situation qui est actuellement celle du gouvernement ne peut plus durer, sans en dire davantage, ajoutant dans son interview télévisée dimanche soir.
que « celui qui lorgne une réussite aux prochaines élections présidentielles doit d’abord apporter la preuve qu’il a réussi en 2017 et 2018 ».

Il a révélé qu’il n’était pas d’accord avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed sur l’opportunité de révoquer l’ex ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem , ajoutant qu’il lui a demandé de temporiser et de différer à plus tard cette décision. S’exprimant dans une interview télévisée, il a souligné que Chahed, voulant aller vite en besogne, y opposé une fin de non recevoir, ce qui a été suivi par une vague massive de nominations au sein du ministère de l’Intérieur et de l’appareil de sécurité, impactant négativement ses missions, ce dont témoigne l’attentat d’Ain Soltane.

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