L’examen de la situation de la liquidité bancaire jusqu’au mois d’août 2017 fait apparaître une poursuite de l’accentuation des besoins des banques en liquidité. Cette situation est la résultante de la conjonction de plusieurs effets restrictifs dont, notamment, la hausse de l’encours des billets et monnaies en circulation (BMC) suite aux retraits importants occasionnés par les dépenses des ménages au cours de la saison estivale et les préparatifs pour l’Aïd El Idha, à laquelle s’ajoute l’effet des achats nets de devises sur le marché des changes, quoiqu’à un rythme inférieur à celui enregistré un mois auparavant (564 MDT contre 700 MDT en juillet 2017). C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Par conséquent, les opérations de politique monétaire se sont inscrites en hausse pour atteindre 9.766 MDT en moyenne, en août 2017 contre 9.584 MDT en juillet.
La BCT a, à cet égard, signalé que dans le but de rationaliser le recours au refinancement et d’exhorter les banques à mieux gérer leurs ressources, la Banque centrale a procédé, depuis le mois de juillet 2017, à un resserrement quantitatif, à travers un plafonnement du montant de l’appel d’offres à 7.000 MDT. Cette approche a engendré un recours intensif à la facilité de prêt à 24H (1.263 MDT en moyenne) et une orientation du taux du marché monétaire (TMM) vers le plafond du corridor.
Ainsi, et en dépit d’un taux directeur maintenu inchangé (à 5% depuis fin mai 2017), le TMM est passé de 4,94% en juin 2017 à 5,15% en juillet puis à 5,19% en août 2017.