Les États-Unis et l’Union européenne ont engagé , mardi, une réflexion sur les stratégies futures pour voir comment ils peuvent aider davantage la Tunisie à faire face aux défis économiques et de sécurité qui mettent à mal sa démocratie naissante.
Un forum organisé par le Centre Rafik Hariri pour le Moyen-Orient s’est penché sur le thème « Une nouvelle stratégie transatlantique pour une Tunisie démocratique » axée sur la future aide économique et sécuritaire ainsi que sur le soutien à la faible démocratie en Tunisie.
Les experts ayant participé à la table ronde ont indiqué que les États-Unis et l’UE devraient faire de la Tunisie une priorité.
L’experte Amy Hawthorne, co-auteur d’un rapport sur la question, a soutenu que la Tunisie n’avait pas besoin d’argent pour relever ses défis actuels, mais plutôt d’être une priorité à la fois pour les Etats-Unis et l’UE.
Un autre expert et également co-auteur du rapport, Karim Mezran, a souligné les défis démocratiques qui assaillent la Tunisie, avertissant de l’effondrement des partis démocratiques dans le pays alors que les partis islamistes, principalement Ennahdha montent en flèche. Il a exhorté les Etats-Unis et l’UE à soutenir les partis démocratiques, car les ennemis de la démocratie en Tunisie, ne sont pas du petit nombre.
Andrea Gamba, du Fonds monétaire international, a relevé l’inexistence d’un modèle économique approprié dans le sillage de la révolution de 2011. Le pays a besoin de réformes structurelles en lieu et place des politiques d’aide macro-économique adoptées par l’UE.
L’UE, même si elle est déterminée à délivrer la Tunisie de son marasme économique, est fortement résolue à l’aider à surmonter son instabilité sécuritaire, a affirmé Nick Westcott, responsable de la politique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au sein de l’UE.
Le diplomate a également fait valoir que l’Union européenne et les États-Unis peuvent faire mieux pour aider la Tunisie à sécuriser son territoire.