Après l’ENI (Ente NazionaleIdrocarburi), EnQuest et Shell exploration, c’est Petrofac qui déclare forfait devant les interruptions répétées de sa production en Tunisie par des grèves, sit-in et revendications sociales sans fin. L’opérateur pétrolier anglais est ainsi la quatrième compagnie pétrolière à arrêter ses activités en Tunisie.
Minée depuis 2011 par les blocages de production de ses activités à Kerkennah notamment où elle a investit 40MUSD, dans le forage de nouveaux puits, sans compter l’important nombre d’ouvriers, dits de chantiers, que paye Petrofac dans une tentative de calmer le jeu des revendications sociales incessantes. «Le dernier blocage date du 19 janvier dernier quand des dizaines de chômeurs sont entrés de force dans les locaux de la société et ont bloqué la production pour entamer un sit-in et revendiquant que la société continue à leur verser des allocations de chômage. Ce sit-in, qui dure depuis une dizaine de jours donc, fait perdre quotidiennement environ 200 mille dinars à la compagnie. Sachant que l’État tunisien est actionnaire à 55% dans Petrofac, il subit de plein fouet ce manque à gagner », écrit notre confrère Tustex.
A ce sujet, Petrofac explique aussi sa décision de déposer le tablier, par la passivité du gouvernement tunisien à traiter les problèmes que connaissent les investisseurs dans le secteur pétrolier notamment.
