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Tunisie : Le gouvernement Chahed hausse le ton. L’Etat se rebifferait-il enfin ?

Si ces informations se vérifiaient et parvienaient à être concrétisées, il serait juste de dire que le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, se serait enfin mis à appliquer la loi, à restaurer et instaurer l’autorité de l’Etat. Cela lui demandera certainement du temps, tant les procédures judiciaires seront longues et tant le risque d’un retour de bâton sera grand pour tout son gouvernement.

La première des informations a été rapportée par le FTDES (Forum tunisien des droits économiques et sociaux). Dans un communiqué, rendu public ce lundi 10 octobre 2016, le Forum dit que 9 individus devraient comparaître mercredi prochain devant le tribunal de première instance de Kasserine pour répondre de l’accusation d’entrave à la liberté de travail. L’accusation, toujours selon le communiqué qui stigmatise ce procès, fait suite à un Sit-in organisé le 3 avril 2013, par un ensemble de dits ouvriers des chantiers, des bénéficiaires de l’instrument 16 et des employés de l’hôpital de la localité de Majel Bel Abbess. Le même communiqué évoque aussi des convocations pour enquêtes judiciaires sur d’autres individus des villes de Meknassi, de Menzel Bouzaïane, de Tozeur, de Kasserine, de Sbeïtla et d’El Ayoun.

Si ces informations se vérifiaient, ce serait ainsi les premières actions de justice du genre qui seraient tentées pour faire prévaloir la liberté de travail, lutter contre les Sit-In qui entravent le déroulement d’un grand nombre de projets, économiques, d’infrastructure, publics et privés et qui ont été derrière le départ de nombre d’investisseurs étrangers de Tunisie vers des pays où les mouvements sociaux sont mieux régulés.

Une autre information qui pourrait signifier que le gouvernement de Youssef Chahed se rebifferait et exprimerait une réelle volonté de hausser le ton envers les «nouveaux Trabelsi», ces individus qui s’emparent des propriétés de l’Etat et les exploitent à des fins purement personnelles et matérielles sous couvert d’installation d’un nouveau schéma de développement, est rapportée ce lundi 10 octobre 2016 par un communiqué du ministère des domaines de l’Etat.

Réagissant en effet à la vente, publique et en présence de députés et de représentants d’au moins trois partis politiques (Ennahdha, le Front Populaire, le Parti de la bicyclette) qui applaudissaient le vol des récoltes de dattes de palmerais étatiques pour plus de 1,7 MDT, le ministère hausse en effet le ton. Le ministère, tenu par l’avocat Mabrouk Kechride, et qui considère ce qui s’est passé aux palmeraies de Jemna «nul et non avenu», affirme en effet sa détermination à «protéger les propriétés de l’Etat et à engager les poursuites civiles, pénales et administratives prévues par la loi pour poursuivre tous ceux qui ont exploité indument les biens publics par la vente ou par l’achat».

Reste cependant à savoir si tout cela n’est pas un simple bavardage, des menaces sans suite et une simple manœuvre politicienne qui n’aurait d’autre objectif que de calmer les esprits de ceux qui rappellent au chef du gouvernement son engagement à respecter la loi et restaurer l’autorité de l’Etat, engagement qui avait été la cause de sa venue au pouvoir.

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