La chancelière allemande, Angela Merkel, est en train d’atteindre les limites de ce qu’elle peut encore faire pour le pays, après 12 ans de pouvoir. Elle qui a, contre vents et marées, imposé l’accueil et l’intégration de plus d’un million de migrants syriens et irakiens en 2015 et 2016, pourrait avoir beaucoup de mal à gérer la coalition qu’elle a difficilement installée à la tête de l’Allemagne, après d’âpres négociations suite à sa victoire aux dernières législatives. Beaucoup lui ont soufflé l’idée de se retirer dignement de la politique, au lieu de s’accrocher au pouvoir au risque de perdre le contrôle sur ses troupes. Manifestement on y est déjà, avec la déclaration fracassante du nouveau ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, dirigeant de l’Union chrétienne-sociale (CSU) bavaroise, dans un entretien avec le quotidien Bild paru ce vendredi 16 mars : « L’islam n’appartient pas à l’Allemagne« . On est loin de l’esprit d’ouverture de 2015, quand Merkel disait « l’islam appartient désormais à l’Allemagne« .

« L’Allemagne est marquée par le christianisme. Le dimanche chômé, les jours fériés chrétiens et les rituels comme Pâques, la Pentecôte ou Noël en font partie« , a déclaré Seehofer, rapporte Reuters. « Evidemment, les musulmans qui vivent ici appartiennent bien à l’Allemagne » mais « ils doivent vivre avec nous, pas à côté de nous ou contre nous« , a-t-il ajouté. Les 4,4 à 4,7 millions de musulmans qui vivent dans le pays ont du souci à se faire…

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