Dhafer Sghiri, député et rapporteur de la Commission de législation générale à ľAssemblée des représentants du peuple, a déclaré dans Midi Eco, que les lois en vigueur font prospérer l’économie de rente.
Il a ajouté que le remplacement des licences par des cahiers de charges, dans quelques activités économiques, n’a fait que renforcer ce phénomène.
Le député a souligné qu’un projet de loi sur la liberté économique et la lutte contre l’économie de rente vient d’être proposé à l’Assemblée des représentants du peuple. « Cette initiative vise à annuler toutes les licences et les autorisations liées aux activités économiques, exceptées celles dont l’arrêt peut être préjudiciable à la santé, à la sécurité et à ľordre publics », a-t-il précisé.
Dhafer Sghiri a, par ailleurs, estimé que plusieurs législations tunisiennes sont caduques et qu’elles doivent être amendées pour qu’elles soient adaptées à la réalité économique. « Certains pays changent leurs lois tous les deux ou trois ans. En Tunisie, on le fait, tous les quarante ou cinquante ans », a-t-il déploré.
Il a ajouté que la lutte contre l’économie de rente passe par l’allègement des procédures, précisant que ce projet de loi ne risque pas de conduire à une « anarchie économique », vu qu’il vise à rendre l’économie tunisienne moins fermée.
En ce qui concerne la proposition de loi sur la fuite des cerveaux, Sghiri a estimé que cet article n’a pas de place dans le projet de loi de finances 2025. Il a, en revanche, indiqué que l’idée est bonne mais ce genre de proposition doit être élaborée par des « compétences nationales ».