Il n’y a pas qu’en Europe où les mouvements d’extrême droite bouleversent le destin des nations, en Amérique du Sud aussi. Au brésil, Jair Bolsonaro, un ex-capitaine de l’armée de 63 ans, a toutes les chances de s’asseoir sur le fauteuil présidentiel après sa confortable avance au premier tour des élections, dimanche 07 octobre 2018, avec 46,06% des voix contre 29,24% pour son rival de gauche, Fernando Haddad. Cette percée historique des idées xénophobes n’est toutefois pas une surprise, en effet presque tous les sondages avaient perçu la dynamique, et même plus. Les partisans de Bolsonaro s’attendaient même à ce qu’il plie le scrutin dès hier…
Bolsonaro, pour bien chauffer ses troupes, parle de « problèmes avec les urnes électroniques » qui l’ont empêché de triompher dès le premier tour. « Je suis certain que si ça n’avait pas eu lieu, nous aurions eu dès ce soir le nom du président de la République », a-t-il lâché dans une vidéo balancée sur Facebook. « Nous ne pouvons pas rester sans rien dire. Nous allons réclamer au Tribunal supérieur électoral (TSE) des solutions », a-t-il indiqué.
Ses militants ont même battu le pavé, devant le TSE à Brasilia, pour manifester leur mauvaise humeur : « fraude, fraude! », criait-ils. Bolsonaro lui, qui est déjà dans la peau du chef de l’Etat, prend de la hauteur : « Nous devons rester mobilisés. Il reste trois semaines avant le second tour ». Rendez-vous le 28 octobre 2018 pour savoir si les Brésiliens vont tourner la page Lula Da Silva, le trublion de gauche qui est dans le coeur des électeurs mais qui est actuellement en prison, pour des faits de corruption…