Les prix du pétrole n’ont jamais été aussi bas depuis 2003, ce qui met à mal les économies des pays exportateurs dont une grosse part des recettes, parfois même les 3/4, provient de la vente du pétrole. Alors il y a urgence. Le Venezuela et le Nigeria ont été les premiers à parler de la nécessité d’une réunion pour trouver les moyens de freiner la plongée des cours du pétrole. Le ministre du pétrole du Venezuela a même fait une virée diplomatique pour inciter ses pairs à harmoniser leurs efforts. Certains membres de l’Opep ont suggéré une réduction de la production, mais l’Arabie saoudite, le plus gros producteur de la planète, a déclaré qu’elle ne bougerait pas d’un iota tant que les autres ténors, la Russie et l’Irak, ne baissent pas simultanément leur production. C’est peut-être ce qui sera décidé à Doha. Mais l’Iran est venu compliquer le problème en annonçant qu’il va au contraire hausser sa production pour se refaire une santé après des décennies de sanctions économiques très sévères.
La chute de la demande chinoise, du fait d’une économie en berne, est la principale cause de la chute des prix du pétrole. Mais cette sinistrose s’explique également par le boom de l’exploitation à partir de la technique dite fracturation hydraulique (fracking) pour dénicher plus facilement d’autres sources d’hydrocarbures. Les spécialistes sont d’avis qu’un accord autour de la baisse de la production provoquerait une envolée de l’exploitation des puits de fracking, donc il n’y aurait aucune retombée sur les cours du pétrole…