AccueilLa UNEChute spectaculaire des IDE en Tunisie… Covid-19 aux origines du mal ?

Chute spectaculaire des IDE en Tunisie… Covid-19 aux origines du mal ?

La pandémie du Coronavirus a entraîné dan son sillage une crise économique imprévue et sans précédent dans le monde. Des impacts majeurs sur les plans, économique et social , ont été durement ressentis.
Inattendu mais prévisible. L’Investissement direct étranger a connu une baisse au premier trimestre de 2020 par rapport à 2019.
Pointé du doigt depuis son apparition en Chine, certains expliquent que le virus  est loin d’être la seule raison de cette chute.
A vrai dire, le Coronavirus semble provoquer la panique partout dans le monde mais est-ce qu’il est le seul responsable de cet effondrement économique ?
Relayée par TAP, l’Agence de Promotion de l’Investissements (API) a annoncé que les IDE ont enregistré  un recul  de 24,1 points au premier trimestre de 2020 comparé à celui de 2019.
Au total, 461,7 millions de dinars ont été investis en Tunisie au premier trimestre contre 608,2 millions de dinars l’an dernier.
En dollar, ce montant atteint les 162 millions contre 147 millions d’euros. Les investissements en portefeuille  sont  passés de 4,6 millions à 1,9 million de dinars au premier trimestre de 2020, alors qu’au mois de mars 2020, les IDE ont atteint 459,8 millions de dinars selon l’API, soit une baisse de 23,8 points par rapport à mars 2019.
Pour ce qui est de la répartition sectorielle des investissements étrangers, les indicateurs de la FIPA ont fait ressortir une baisse dans les secteurs de l’énergie (233 MD contre 286 MD en 2019), des industries manufacturières (202 MD contre 258 MD) et des services (20 MD contre 59 MD).
En revanche, les IDE dans le secteur agricole ont bondi passant de 580 mille dinars, à fin mars 2019, à près de 4 MD, en mars 2020.

La pandémie du siècle n’explique pas tout…


 Il est vrai que la crise sanitaire du Coronavirus a fait ses ravages économiques dans le monde mais la baisse remarquable des investissements directs étrangers est aussi expliquée par le manque de vision politique, en raison du retard de la formation du nouveau gouvernement.
Selon un responsable de la FIPA qui a requis l’anonymat, cette baisse a été bel est bien remarquée avant le décès du président Beji Caïd Essebsi et la nomination d’un président par intérim.
Raison pour laquelle, les investisseurs étrangers ont préféré attendre pour voir ce que réserve l’évolution de  la  situation politique en Tunisie.

Baisse des investissements… bien avant la crise Covid-19
L’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA) avait  fait état, auparavant, d’une baisse considérable du flux des investissements étrangers de 7,6% en 2019 pour s’établir à 2648,2 Millions de Dinars (MD), contre 2866,3 MD, en 2018.
En dollars, les IDE ont atteint 902,4 millions de dollars et en euros, ils s’élèvent à 805,4 millions d’euros.
Les objectifs de la balance économique pour l’année 2019 avaient tablé sur l’attraction d’IDE d’une valeur d’environ 3000 MD.

Les investissements étrangers sont répartis entre 2479,1 MD d’IDE, en baisse de 9,6% (124,1 MD en 2018) et 169,1 MD en portefeuille, en croissance de 36% (2742,1 MD en 2018).

Déséquilibre et disparité régionale

Une disparité régionale dans la répartition géographique des IDE est très visible sur le plan économique. En effet, 40% des investissements (634,4MD) ont été réalisés dans le Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba, Ben Arous), tandis que le Nord-est occupe la 2ème place (321,1 MD), suivi du Centre-est (250,8 MD), puis le Sud-est (158,8 MD) et le Sud-ouest (135,9 MD). Quant au Nord-ouest, il n’a attiré que 5,9 MD.

Rappelons que la France est le premier investisseur étranger en Tunisie (540,6 MD soit 34% de la totalité des IDE), suivie de l’Allemagne (180,7MD), puis de l’Italie (173,7 MD) et du Qatar (152,9 MD).

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