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France : Hollande annonce la mort de la révision constitutionnelle qui a divisé le pays

C’est un François Hollande résigné, en petite forme qu’on a vu ce mercredi 30 mars 2016 annoncer depuis le palais de l’Elysée la mort de son projet de révision de la Constitution. « J’ai décidé, après m’être entretenu avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, de clore le débat constitutionnel » a dit le président Hollande. Voilà, il lui a fallu pas plus de cinq minutes pour enterrer quatre mois de discussions houleuses autour de la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux, de durcissement de l’Etat d’urgence, etc. Des débats qui ont divisé le pays et ont montré des aspects que beaucoup de Français ne souhaitaient pas montrer à la face du monde, qui regardait tout ça avec curiosité et effarement. Tout ça pour ça…

Le président français, avoir produit un discours très inspiré qui a transporté tous les parlementaires du pays suite aux attentas de Paris, « constate aujourd’hui que l’Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d’accord et qu’un compromis paraît même hors d’atteinte sur la définition de la déchéance de nationalité pour les terroristes ». Il a ajouté : « Je constate aussi qu’une partie de l’opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, qu’elle porte sur l’état d’urgence ou même sur l’indépendance de la  magistrature. Je déplore profondément cette attitude. Car nous devons tout faire dans les circonstances que nous connaissons, et qui sont graves, pour éviter les divisions et écarter les surenchères ». Et dire que sa ministre de la Justice et grande figure de la gauche Christiane Taubira a justement quitté le gouvernement pour cause de divergence profonde sur cette affaire de déchéance de nationalité. Quel gâchis. Cette reculade de Hollande érodera un peu plus son crédit politique, déjà fortement entamé jusqu’à un niveau jamais égalé.

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Jean-Christophe Cambadélis, a senti le danger pour le chef de l’Etat et joue les paratonnerres en présentant les « excuses » de la majorité aux Français, « qui ne peuvent qu’être consternés par ce triste spectacle ». Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), tente aussi de déminer le terrain en renvoyant la pierre dans le jardin de l’opposition et en critiquant « l’incapacité des sénateurs à se rassembler sur une majorité des trois cinquièmes ». Mais cela n’empêche pas à l’opposition de s’engouffrer dans la brèche. Nicolas Sarkozy, patron des Républicains, a accusé Hollande d’avoir « créé les conditions de l’échec » de cette réforme « à force de promettre tout et le contraire de tout ». Marine Le Pen, présidente du FN, désigne le président de la République comme le seul responsable » de cet « échec historique ».

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