AccueilLa UNEGrande distribution : Pas si rentable qu’on le croit !

Grande distribution : Pas si rentable qu’on le croit !

L’histoire de la grande distribution moderne en Tunisie peut se résumer en 4 phases principales.

Une 1ère phase symbolisée par la création du Magasin général, point de départ de l’arrivée des grandes surfaces dans le paysage des villes tunisiennes, suivie par Monoprix dix ans plus tard.

La 2ème phase arrive fin des années 90 avec la multiplication des enseignes locales telles que Promogro (semi-grossiste) et Bonprix qui a dominé le secteur avec 44 magasins en 2005.

La 3ème phase est celle des hypermarchés avec l’arrivée de l’enseigne Multinationale Carrefour et son hypermarché Carrefour La Marsa. La chaîne parvient à accaparer en 2002 presque la moitié du CA de la grande distribution en Tunisie.

La 4ème phase apparaît à la suite de la crise économique issue de la révolution tunisienne en 2011. Un nouveau format de distribution s’intègre au paysage commercial, le Hard-discount via la chaîne Aziza.

L’évolution du parc des enseignes de grande distribution renseigne que depuis les années 2000, la grande distribution a connu une importante évolution en termes de parc de magasins. Celui-ci passe de 136 surfaces en 2005 à 447 en 2017 (+229%). De 2018 à 2022, l’évolution du parc est représentée par les données ci-dessous :

Actuellement, la grande distribution compte quelques 900 points de vente, répartis sur l’ensemble du territoire tunisien (Monoprix et Géant 91, Magasin général 82, Carrefour 108, Aziza 511 et autres enseignes), contre quelques 293 mille petits commerces ou épiceries. En 2022, La grande distribution est largement présente sur l’ensemble du territoire tunisien avec une couverture régionale étendue, dont 39% sur le Grand Tunis et 23% au Centre-est.
Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce secteur n’est pas toujours bénéficiaire. Sur la bourse de Tunis, le résultat global du secteur des Services aux Consommateurs a connu une régression remarquable de 20,8 %. Pour l’exemple, le résultat annuel global des deux seules enseignes de la grande distribution, cotées en bourse (Monoprix et Magasin General), a dégagé un déficit de 48 MDT dans le même sillage de l’année 2021, avec une perte de 30 MDT.

Cela, tout en sachant, que le secteur réalise un très bon chiffre d’affaires (Plus de 647,353 MDT pour le groupe Monoprix, et 1.030 MDT pour le groupe Magasin général en 2022) où les produits d’exploitation comportent une assez importante part en ce qu’on appelle généralement les « rétro-commissions, et que les professionnels du secteur appellent des « participations Fournisseurs aux budgets marketing. Les chiffres du dernier prospectus de MG présenté au CMF, le prouvent.

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2 Commentaires

  1. En terme de resultats , noubliez pas de noter que Carrefour a réalisé un RNE de 3% , Source France, ce qui est un rationinternational et qui pondere vos conclusions.
    Puisque vous citez beaucoup le nombre de magasins, celui ci n’est pas significatif pour juger des performances, il s agit plutot du nombre de m2 de surface de vente , sachant en plus que le m2 d un hyper marché n’a pas la meme valeur qu un m2 de superette.
    Sur ce theme de l analyse,à votre décharge, les dirigeants des enseignes ne veulent pas fournir leur nombre de m2 ( sous prétexte d information trop « concurrentielle ») alors que le CMF dans une fiche technique le réclame et rend cette information obligatoire. Apparemment cela ne préoccupe pas beaucoup le CMF .
    Votre analyse tres descriptive correspond à la réalité des chiffres , mais le plus important en terme de rentabilité est d’apprécier la part de marché de la distribution organisée par rapport à l’ensemble du commerce de detail et sa capacité à l’augmenter jusqu ‘à 60% environ, constat international, qui permet à ce stade, pour les groupes de distribution de peser sur la chaine de couts et de valeur et optimiser ainsi les résultats financiers.
    Comme elle atteind à peine aujourd ‘hui les 30% de PDM, son avenir financier est devant elle.
    L aspect le plus important dans cette analyse pour la tunisie et les tunisiens, est que la distribution performante aux environs donc de 60%de PDM a la capacité de peser lourdement sur les prix et donc d impacter reellement sur l inflation. ( Chaine de valeur entre l industriel et le consommateur ).
    Cet aspect malheureusement pour le consommateur tunisien, n a pas ete tres bien compris par les Ministres du commerce successifs depuis la révolution et le constat quotidien des prix est facile à faire.

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