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Investissements étrangers : La Cnuced prédit 55 à 60 milliards de dollars en Afrique en 2016

Le nouveau rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans le monde prévoit pour 2016 un bond en avant des flux d’investissements directs étrangers (IDE) en direction du continent africain, après un tassement l’an dernier. De 54,1 milliards de dollars en 2015, ce pactole devrait monter entre 55 et 60 milliards de dollars cette année.

En janvier dernier, dans les estimations provisoires du Global Investment Trends Monitor, la Cnuced parlait d’un net repli des IDE vers l’Afrique en 2015, jusqu’à -31,4%, s’établissant à 38 milliards de dollars. L’institution onusienne a donc sérieusement revu sa copie dans le rapport officiel annuel, le World Investment Report (WIR), et a fait un correctif de +16 milliards de dollars pour 2015 (WIR) ! Avec des perspectives encore meilleures pour cette année…

Toutefois les IDE vers l’Afrique en 2015, d’après la nouvelle mouture du WIR, ont enregistré une baisse de -7,2 % en comparaison avec les chiffres de 2014 (qui eux-mêmes ont été révisés à 58 milliards de dollars, alors que la précédente édition du rapport tablait sur 54 milliards).

Si on rapporte les financements injectés en Afrique aux flux mondiaux des IDE, ils ont baissé de 4,6 % en 2014 à 3,1 % en 2015, alors que les mêmes flux mondiaux faisaient une évolution spectaculaire de +38 % à 1 762 milliards de dollars et que les IDE en direction des pays émergents atteignaient le chiffre record de 765 milliards de dollars (+9 %).

D’après la Cunced, ce sont les mauvaises performances de l’Afrique subsaharienne (-11 % à 41,43 milliards de dollars) qui expliquent la baisse des flux d’IDE vers l’Afrique en 2015. Le Nord du continent a cependant permis de sauver un peu les meubles, avec +9 % à 12,65 milliards de dollars d’IDE.

Dans le détail, c’est le Congo-Brazzaville qui y laisse le plus de plumes, avec -73 % à 1,5 milliard de dollars, puis l’Afrique du Sud (-69 % à 1,7 milliard de dollars) et ensuite le Nigeria (-34,72 % à 3,06 milliards de dollars).

On doit le sursaut en Afrique du Nord à l’Égypte essentiellement, qui a engrangé 6,9 milliards de dollars d’investissements directs étrangers l’an passé, c’est une progression de +49,3 %. La Libye, malgré le climat sécuritaire délétère, tire son épingle du jeu avec 726 millions de dollars d’IDE en 2015 contre à peine 50 millions en 2014.

En fait ce sont les bons résultats de l’Egypte et de la Libye qui ont permis d’équilibrer la situation générale du continent africain.

L’Algérie a bu la tasse en 2015 avec -587 millions de dollars d’IDE, très loin du 1,5 milliard de dollars en 2014. On parle carrément de désinvestissements massifs (-139 %). Le Maroc a bien mieux résisté avec -11,2 % à 3,16 milliards de dollars

L’Angola, meilleur élève de la classe

Par contre pour l’Angola, premier production de pétrole du continent et qui souffre terriblement de la chute des cours du brut, 2015 a été une année faste, d’après le rapport de la Cnuced. Les IDE auraient carrément bondi de +352 % à 8,7 milliards de dollars en 2015. Un répit après les sombres années 2012 et 2013, où les investisseurs ont déserté massivement le pays. On estime à 7 milliards de dollars par an les sommes retirées. La reprise a été amorcée en 2014, avec +1,9 milliard de dollars d’IDE.

Toutefois la Cnuced fait une précision de taille : Cette embellie sur le front des IDE « consiste essentiellement en des prêts accordés par des groupes internationaux à leurs filiales locales » frappées de plein fouet par la crise économique dans le pays. Néanmoins l’organisation onusienne reconnait des avancées dans le secteur des hydrocarbures, comme le gros investissement de Puma Energy dans un terminal géant à Luanda.

La reprise est déjà perceptible

Au premier trimestre 2016, l’Afrique a capté a 29 milliards de dollars d’IDE, une augmentation de +25 % en comparaison avec la même période en 2015.

D’après la Cnuced, ce sont les secteurs des services (électricité, gaz, eau, construction et transport) et de l’industrie manufacturière (alimentation, boissons et automobile) qui devraient plus profiter de ce regain d’intérêt des investisseurs pour l’Afrique.

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