AccueilLa UNELa Douane, première de cordée contre la fraude et la contrebande

La Douane, première de cordée contre la fraude et la contrebande

Rouage essentiel de la sauvegarde des richesses du pays, la Douane se voit continuellement assigner des missions de plus en plus sophistiquées dictant de mécanismes et des parades qui le sont tout autant. Présentement, l’Administration douanière négocie avec deux entreprises étrangères leur offre financière pour la réalisation du projet de digitalisation du dédouanement des marchandises, a révélé  à l’agence TAP, le Directeur général de la douane, Youssef Zouaghi en poste depuis janvier 2018.

Ce projet servira, également, de moyen de lutte contre la corruption, où la douane demeure seule à endosser la responsabilité, selon Zouari, peu loquace sur l’affaire des 21 officiers de la douane écartés en mai dernier.

Dans une interview accordée à  TAP, le DG de la douane a souligné qu’à fin août dernier, l’institution a réalisé des recettes de l’ordre de 4529,7 millions de dinars (MD) au profit de la trésorerie de l’Etat, contre 5341 millions de dinars au cours de la même période de 2019, soit une baisse de 15%.

Malgré cette la crise  sanitaire du coronavirus, les efforts de lutte contre la contrebande et la fraude commerciale n’on guère  ralenti puisqu’au 31 août dernier, les unités de la Garde douanière ont effectué près de 18 mille patrouilles à l’issue desquelles elles ont dressé  3981 procès-verbaux. La valeur des marchandises de contrebande saisies s’élève à plus de 150 millions de dinars.

Pour ce qui est de la fraude commerciale, la direction des enquêtes douanières a intenté des procès dont la valeur des produits saisis a dépassé les 103 millions de dinars. Les agents de la douane ont également, réussi à saisir, jusqu’à fin août dernier, l’équivalent de 9 millions de dinars en devises dans les différentes zones frontalières.

Concernant la numérisation des prestations douanières, un nouveau système digital va être mis en place  devant permettre d’écourter les délais de dédouanement des marchandises.  Il s’agit d’un  projet financé par la Banque mondiale à hauteur de 4,5 millions de dollars (l’équivalent de 12,6 millions de dinars). Il permettra non seulement de raccourcir les délais de dédouanement des marchandises, mais contribuera aussi, à la lutte contre la corruption et à l’instauration des principes de transparence et de bonne gouvernance.

Quid de la corruption ?

« La Douane n’est pas le seul maillon de la chaîne de corruption, d’autres parties interviennent au moment du passage frontalier des marchandises, cependant, sur le plan médiatique, la douane continue à endosser la responsabilité de tout ce qui se passe aux points d’entrée », a déclaré son Directeur général.  Il a fait savoir  que les délais de dédouanement des marchandises ont améliorés. En 2019, ce délai a atteint 0,58 j (soit l’équivalent de deux heures seulement), contre 0,74 j en 2016, c’est pour cela qu’il est impératif de mener une étude approfondie pour déterminer les responsabilités dans le processus de livraison des marchandises, repérer le point de blocage (retard ou corruption) et délimiter la responsabilité de chacun, a-t-il affirmé.
Par ailleurs, la Douane tunisienne a été parmi les premières institutions à collaborer avec l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) en mettant en place le programme  » îlot d’intégrité « . « Nous sommes résolus à poursuivre encore les efforts de lutte contre ce phénomène, notamment, à travers le lancement du système digital que j’ai mentionné précédemment. Avec ce projet, il y aura moins de contact avec les agents douaniers, une traçabilité et par conséquent moins de corruption », a-t-il promis.
TAP

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