« La grève générale prévue le 16 juin dans le secteur public est une opportunité pour les travailleurs d’exprimer leur attachement à leurs droits et manifester leur rejet de toute forme de harcèlement et de menaces y compris la réquisition qui est une mesure anticonstitutionnelle et illégale », a souligné mercredi l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) dans un communiqué.
Selon la même source, les travailleurs du secteur public observeront, demain jeudi, une grève pour défendre leurs droits économiques et sociaux et protester contre l’atermoiement du gouvernement qui n’a pas satisfait leurs revendications légitimes et n’a pas accordé suffisamment d’intérêt au préavis de grève publié le 31 mai 2022 suite à la réunion de l’instance administrative nationale le 23 du même mois.
Le communiqué rappelle qu’une réunion s’était tenue lundi dernier, 13 juin, dans le cadre de la commission centrale de réconciliation et n’a pas abouti à des résultats positifs étant donné que le gouvernement n’a pas présenté des solutions à la hauteur des attentes de la centrale syndicale.
Par ailleurs, l’UGTT dénonce la campagne de dénigrement, « sans précédent », dont elle est la cible depuis l’annonce de la grève générale estimant que cela ne fait que renforcer les tensions, la violence et l’anarchie.
« La situation sociale des salariés, toutes catégories confondues, s’est largement détériorée face à hausse des prix, la baisse du pouvoir d’achat, la prolifération de la spéculation et de la contrebande et l’augmentation du chômage », lit-on de même source.
« Les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir n’ont pas réussi à trouver des solutions à ces problèmes et ont tous adopté des politiques et des choix impopulaires », souligne l’UGTT indiquant que le gouvernement actuel suit la même politique et tient à alourdir les charges des salariés et à ne pas mettre en application les conventions signées précédemment en leur faveur.
Un rassemblement ouvrier aura lieu demain jeudi devant le siège provisoire de l’UGTT à l’avenue des Etats Unis à Tunis et ce, à partir de 9h du matin, note le communiqué.
