Clap de fin pour la présidente mauricienne, Ameenah Gurib-Fakim, emportée par le scandale financier dans lequel elle est empêtrée depuis 2017. Elle va finalement rendre son tablier, selon le Premier ministre, Pravind Jugnauth, rapporte Africanews. Une fin qui rappelle celle du président sud-africain, Jacob Zuma, presque pour les mêmes raisons…
«Le président de la République m’a dit qu’elle démissionnerait de son poste (…) Nous avons convenu de la date mais je ne l’annoncerai pas», a dit devant la presse Jugnauth. «L’intérêt du pays vient en premier et je suis fier de l’image de la Maurice comme un modèle de démocratie vivante dans le monde», a-t-il ajouté.
D’après les bruits, Gurib-Fakim va se retirer après les festivités de la célébration de l’indépendance. «Il est important que nous célébrions notre 50e anniversaire de l’indépendance, avec la sérénité comme une nation, un peuple uni, et être fiers de notre patrie», indique le Premier ministre.
Gurib-Fakim, de la sorte, s’épargne une déchéance certaine avec la procédure de destitution qui lui pendait au nez suite à ses écarts. La première présidente élue démocratiquement dans l’histoire du pays est surtout accusée d’avoir détourné le pactole affecté au paiement des bourses d’étudiants défavorisés, une dérive morale que le gouvernement et la population ne lui ont pas pardonnée.
Jusqu’au bout, elle a argué qu’elle a restitué l’argent depuis mars 2017 et refusait de partir malgré la très forte pression populaire…