AccueilLa UNELa Tunisie a remboursé ses dettes à terme échu

La Tunisie a remboursé ses dettes à terme échu

En dépit de la  très difficile situation économique et politique  qui est la sienne, la Tunisie a réussi à liquider une partie de son passif et rembourser des prêts d’une valeur de 2 700 millions de dinars durant les mois de juillet et août 2021.

Face aux craintes croissantes suscitées par la probabilité  de son  incapacité à honorer ses  engagements financiers envers ses créanciers, le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Appui à l’investissement a annoncé le 4 août, le remboursement d’un emprunt obligataire  contracté auprès du marché financier mondial en  2016, d’une valeur de 503,54 millions de dollars US, dont 500 millions de dollars en principal et  3,54 millions de dollars des intérêts en intérêts, d’après les chiffres cités par Africanmanager ar.

Converti en monnaie locale, ce prêt se monte à environ 1394,2 millions de dinars que la Tunisie,  sous forme d’obligation  obtenue auprès de bailleurs de fonds internationaux  le 5 août 2016.

Rappelons que la Tunisie s’est assurée  ce prêt après avoir eu la garantie de  l’administration américaine dans le cadre de l’accord de garantie conclu entre la Tunisie et les États-Unis d’Amérique le 6 juin 2016.

Le 23 juillet 2021, il avait été annoncé le versement d’un montant total de 506 millions de dollars (500 millions de dollars de principal et 6 millions de dollars d’intérêts), équivalant à 1412,6 millions de dinars pour le prêt que la Tunisie avait obtenu sur le marché financier mondial le 24 juillet 2014.

Il est à noter que ce prêt a été émis sur le marché financier mondial après avoir eu la garantie de l’administration américaine dans le cadre de l’accord de garantie conclu entre la Tunisie et les États-Unis d’Amérique le 3 juin 2014, à un taux d’intérêt de 2 452 %, pour être payé en un seul versement après 7 ans.

De ce fait, la Tunisie a pu dissiper les doutes qui tournaient autour de sa solvabilité, d’autant plus que les échéances de remboursement de ces dettes  ont coïncidé avec une situation politique incertaine, étant rappelé qu’à la date du 25 juillet dernier, le président de la république a pris des décisions exceptionnelles à savoir le limogeage du chef de gouvernement Hichem Mechichi, le gel du Parlement pour une période de 30 jours, et la levée de l’immunité des députés de l’assemblée législative

D’autre part, le Fonds monétaire international exige  vis-à-vis dont la situation politique est stable et à l’abri de tout soubresaut qui déteint sur sa solvabilité suit à un mauvais usage des fonds accordés, une garantie que les négociateurs du Fonds ont érigée en règle cardinale préalablement à toute ouverture de négociations avec les pays à la recherche de financements.

L’impératif de décisions économiques urgentes et audacieuses

Face à la dégradation de la situation économique, la nécessité se fait sentir en Tunisie  de voir le  prochain chef de gouvernement répondre au profil bien constitué d’une personnalité économique capable de comprendre la situation et de prendre des décisions aussi urgentes qu’audacieuses pour faire sortir la Tunisie de la situation financière difficile, selon l’avis de nombreux observateurs des affaires nationales.

En outre, la situation critique du pays nécessite le recours aux bailleurs de fonds  pour les besoins de mobilisation d ‘environ 12 milliards de dinars, d’autant plus que le volume de la dette est actuellement élevé et dépasse les 15 milliards de dinars, selon de précédentes déclarations de l’ancien ministre des Finances.

D’un autre côté, la pandémie de Covid-19 n’a fait qu’aggraver la situation économique et sociale, en raison de la perturbation des principaux moteurs de l’économie, notamment le tourisme, les phosphates, les industries manufacturières et les investissements étrangers, car ils  sont des secteurs essentiels pour l’apport de liquidités financières au pays.

En effet, la Tunisie a enregistré une croissance négative de l’ordre de 3% au premier trimestre 2021, pour rester sur la même courbe décroissante enregistrée en 2020 est qui était de l’ordre de 8.8%.

De plus, le déficit budgétaire de l’Etat est estimé à 7,3% de PIB. Ce déficit nécessite la mobilisation d’une enveloppe  de 19,5 milliards de dinars pour l’ensemble de l’année, dont 2 900 sont des emprunts internes.

Il est prévu que le volume total de la dette publique du pays en 2021 atteindra environ 98 123,7 MD, ce qui représente 92,7% du PIB. Alors que les estimations confirment que le service de la dette publique s’élèvera à 15,7 milliards de dinars, soit un taux pouvant aller jusqu’à 33,4% par rapport à l’année 2020.

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