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La Tunisie veut un prêt de 500 MUS$ pour des avions militaires. Trump et le Congrès en désaccord !

L’administration de Donald Trump met les bouchées doubles dans son approche lancée il y a trois ans au Congrès visant la révision l’aide militaire à l’étranger, et pour ce faire, elle se sert de l’un des pays préférés du Capitole.

Le projet de  budget du département d’État américain pour 2021, publié lundi, met en avant la demande de la Tunisie d’acheter pour 500 millions de dollars d’avions d’attaque légers de fabrication américaine, et ce aux fin d’appuyer la demande de l’administration pour une autorisation de prêt global de 8 milliards de dollars dans le cadre du programme de financement militaire étranger (FMF).

Selon le correspondant d’Al-Monitor au Congrès US, la requête budgétaire souligne que, bien que l’éventail complet des partenaires intéressés par le financement militaire étranger pour l’année fiscale 2021 ne soit pas encore connu, le gouvernement tunisien est spécifiquement intéressé par un prêt de 500 millions de dollars pour l’achat d’avions pour son armée de l’air. Le Département d’Etat a déclaré que le fait d’avoir une autorisation de prêt global pour le financement militaire étranger « « permettrait à l’administration de fournir un financement pour soutenir cette vente, ainsi que d’autres ventes futures ».

Le FMF accorde actuellement aux partenaires des États-Unis dans le domaine de la sécurité des subventions pour l’acquisition d’équipements militaires américains. Le budget 2021 du président Trump présente la demande de prêt de 8 milliards de dollars comme un complément aux 5,5 milliards de dollars de subventions pour le financement militaire étranger qu’il a également demandé au Congrès de financer. La demande de budget 2021 allouerait 40 millions de dollars de ces subventions à la Tunisie.

Le projet de budget indique que les Etats-Unis accordent la priorité au financement militaire étranger pour la Tunisie, « qui est en première ligne de la lutte contre [l’Etat islamique] et d’autres groupes terroristes, pour s’assurer que ces menaces sont éliminées ».

  • Les atermoiements de l’Administration

L’administration Trump a d’abord proposé de remplacer le programme de subventions par des prêts en 2017 dans le cadre de ses efforts pour réduire l’aide étrangère. Après avoir fait face à une opposition bipartite écrasante au Congrès, le département d’État a abandonné l’idée en 2018 pour la peaufiner l’année dernière en présentant la proposition de prêt comme étant complémentaire au programme de subventions.

« Il est certainement plausible que ce soit une tentative stratégique de l’administration pour essayer de persuader le Congrès de soutenir l’autorisation de prêt de la FMF, à la fois parce que la Tunisie est un pays qu’ils aiment et que la Tunisie a explicitement demandé l’autorisation de prêt pour soutenir l’achat de ces avions d’attaque légers », a déclaré à Al-Monitor, Andrew Miller, le directeur adjoint du Projet sur la démocratie au Moyen-Orient. « C’est une situation où ils ont potentiellement demandé le prêt. Il ne leur est pas imposé pour remplacer la subvention ».

Au regard de l’année dernière, le Congrès devrait fournir à la Tunisie plus de subventions militaires que ce que demande le Département d’Etat, mais pas le prêt de 500 millions de dollars, que la Tunisie a également demandé pour l’exercice 2020. Bien que le Département d’État n’ait demandé que 40 millions de dollars de subventions militaires étrangères à la Tunisie pour l’exercice fiscal 2020, le Congrès a plus que doublé ce montant, en allouant 85 millions de dollars à la Tunisie sans fournir les prêts pour les avions de combat.

  • Une perte pour les contribuables !!!

 Miller et d’autres sceptiques quant au remplacement du programme de subventions affirment que les prêts sont une perte pour les contribuables américains et les pays bénéficiaires. »Lorsque les prêts FMF étaient un outil beaucoup plus courant, la prépondérance des pays finissait par faire défaut, auquel cas les États-Unis sont tenus pour responsables des prêts », a rappelé Miller à Al-Monitor. « Dans ce cas, les États-Unis l’étaient. Dans de nombreux cas, les États-Unis ont fini par changer la valeur totale des prêts. Nous avons donc fini par payer quand même, et cela n’en a pas moins porté préjudice à la solvabilité de ces pays ».

Miller a proposé que les Tunisiens sollicitent plutôt un financement de trésorerie, un arrangement qui permettrait à la Tunisie de financer l’achat des avions avec des paiements échelonnés sur plusieurs années. Israël est actuellement le seul pays ayant accès au financement de la trésorerie.

L’Irak a été le dernier pays à recevoir un prêt de financement militaire étranger. Washington a accordé à l’Irak un prêt de 250 millions de dollars sur huit ans en 2016 pour l’aider à combattre l’État islamique. Le département d’État n’a pas demandé de financement militaire étranger pour l’Irak cette année.

En revanche, le budget 2021 demande 500 millions de dollars de financement militaire étranger pour la Jordanie afin de « soutenir l’acquisition d’avions de chasse modernisés ». Il s’agit d’une augmentation de 150 millions de dollars par rapport à la demande de subvention du Département d’Etat pour 2020 pour le financement militaire étranger de la Jordanie – et exactement le même montant que celui que la Tunisie demande en prêts.

Traduction : ML

 

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