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La voie de la croissance et la stabilité pour la Tunisie : La piste grecque !

La Tunisie est en état de d’atténuer son exposition aux chocs extérieurs et de créer un environnement économique plus résilient pour ses citoyens pour peu qu’elle opte pour la voie de la stabilité et de la croissance au travers d’un partenariat international. Telle est en somme la préconisation plaidée par le fondateur de l’Initiative méditerranéenne de développement, Ghazi Ben Ahmed.

Dans une réflexion publiée par The Washington Institute, il cite la situation qui était celle de la Grèce lors de la crise du début des années 2010, et le parcours des réformes dans laquelle elle s’est engagée pour enfin se retrouver classée par The Economist en tête des pays de l’OCDE en 2023 sur la base de la croissance du PIB, du contrôle de l’inflation, de l’emploi et de la performance du marché boursier. Cela pour conclure, preuve à l’appui, que le redressement économique de la Grèce montre comment le soutien international, associé à des réformes structurelles, peut restaurer la stabilité et la croissance. Pour la Tunisie, cela pourrait aider à équilibrer les finances et à protéger les citoyens vulnérables des pressions inflationnistes, affirme le président du think tank tunisien.

Pour réussir, recommande-t-il, la Tunisie doit s’engager dans des réformes réalistes et progressives, renforcer les filets de sécurité sociale pour protéger les personnes vulnérables et améliorer la transparence pour rétablir la confiance. Un soutien international coordonné, associé à un consensus national, peut aider à garantir la mise en œuvre des réformes et la stabilisation de l’économie. Bien que difficile, une telle approche offre à la Tunisie sa meilleure chance de redressement durable.

Un accord conjoint FMI-UE pourrait apporter à la Tunisie la stabilité financière et l’accès à l’expertise pour la mise en œuvre de réformes clés. Bien que l’aide du FMI soit généralement assortie de conditions telles que l’ajustement des subventions et la réforme des entreprises publiques, ces mesures constituent des étapes vers un cadre fiscal plus durable. Le soutien de l’UE pourrait apporter des avantages supplémentaires, tels qu’un meilleur accès au marché, des investissements dans les infrastructures et un soutien plus large au développement.

L’exemple de la Grèce montre que si les réformes exigées par le FMI ont été difficiles au départ, elles ont progressivement conduit à une reprise économique. Pour la Tunisie, le respect des conditions du FMI et de l’UE peut être difficile dans un premier temps, mais le potentiel de regain de confiance des investisseurs et de croissance durable pourrait l’emporter sur l’inconfort temporaire.

Grâce à un accord FMI-UE, la Tunisie pourrait stabiliser son économie, en évitant les pressions inflationnistes qui exacerbent les difficultés de ses citoyens les plus vulnérables. Pour les ménages, en particulier ceux dont les revenus sont limités, une inflation incontrôlée érode directement leur capacité à se procurer les biens essentiels et réduit leur niveau de vie. La stabilisation de l’économie grâce à l’aide internationale peut atténuer ces pressions, en protégeant les finances des ménages et en préservant leur qualité de vie.

Des réformes réussies pour attirer les IDE

En outre, des réformes réussies pourraient attirer des investissements étrangers, favorisant ainsi la création d’emplois et l’expansion économique. En Grèce, les résultats positifs des réformes ont attiré les investisseurs internationaux, stimulant à la fois le marché obligataire et la bourse d’Athènes. Forte d’une réputation stable, la Tunisie pourrait bénéficier d’un intérêt similaire de la part des investisseurs, ce qui améliorerait l’emploi, élargirait l’assiette fiscale et permettrait de réinvestir dans les services sociaux et les infrastructures.

Le redressement de la Grèce démontre que les réformes et la collaboration avec les institutions internationales peuvent produire des améliorations économiques durables. Bien que le PIB de la Grèce reste inférieur à son niveau record d’avant la crise, le pays a réussi à gagner la confiance des investisseurs et à jeter les bases d’une croissance future. Pour la Tunisie, un accord FMI-UE pourrait fournir un cadre synergique pour une stabilité à long terme. Le prêt du FMI offrirait un allègement financier et une voie structurée vers la discipline budgétaire, tandis que le soutien de l’UE pourrait compléter ce dispositif en fournissant des subventions, une expertise technique et des incitations commerciales pour stimuler une croissance durable. Ensemble, ces efforts permettraient à la Tunisie de poursuivre des réformes globales, telles que la restructuration des subventions et la réforme des entreprises publiques, tout en maintenant la stabilité sociale grâce à des filets de sécurité ciblés.

En outre, l’appui de l’UE pourrait renforcer l’accès de la Tunisie aux marchés internationaux en signalant un soutien politique et économique plus fort, en attirant les investissements étrangers et en favorisant des liens commerciaux plus étroits. En répondant à la fois aux besoins financiers immédiats et aux défis structurels à long terme, un partenariat FMI-UE protégerait l’économie tunisienne des risques inflationnistes, stabiliserait ses finances publiques et jetterait les bases d’une croissance inclusive et soutenue.

Un programme coordonné FMI-UE est la seule voie viable pour l’avenir – une voie qui non seulement stabilise les finances de la Tunisie mais qui libère également le potentiel d’une croissance inclusive à long terme. En saisissant cette opportunité, la Tunisie peut assurer son avenir économique et redonner espoir à son peuple, conclut Ghazi Ben Ahmed.

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