Les pays européens ont enfin trouvé un accord pour soulager ceux qui flanchent sous le poids de l’afflux massif de migrants : 14 pays européens ont donné leur aval pour mettre en place un « mécanisme de solidarité » qui vise à affecter équitablement des quotas de migrants, a fait savoir lundi 22 juillet 2019 le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron.
« Sur le principe, 14 États-membres à ce stade ont donné leur accord sur le document franco-allemand. Parmi ces 14, huit ont, de manière active, acté de leur participation« , a-t-il annoncé après avoir conversé, à l’Élysée, avec le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi et le patron de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Manuel de Carvalho Ferreira Vitorino.
Les 8 pays « actifs » sont la France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg, la Finlande, la Lituanie, la Croatie et l’Irlande, a précisé l’Élysée, motus sur les 6 autres, rapporte l’AFP.
Malgré cette concession majeure sur la répartition des migrants, l’Italie n’est toujours pas contente. Son ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, est d’avis que cet accord est un « flop » et a « réaffirmé que l’Italie devrait continuer à être le camp de réfugiés de l’Europe« .
« Nous avons consolidé le mécanisme de répartition à court terme, mais nous souhaitons aller plus loin (…) en responsabilisant l’ensemble des pays-membres, les structures communautaires qui existent » et en améliorant « l’efficacité de nos politiques de retour (des migrants) volontaire ou contraint vers les pays d’origine« , a pourtant argué Macron. Il est même allé plus loin en affirmant que pour la France il est impératif « d’accélérer le retour » pour ceux qui « n’ont pas vocation à l’asile« .
Le compte n’y est pas, a rétorqué le ministre de l’Intérieur italien. « J’avais déjà dit non à mon homologue Castaner à Helsinki la semaine dernière. Je le répète aujourd’hui, après que les sommets français et allemand à Paris se sont révélés être un échec« , a-t-il dit dans un communiqué. « L’Italie ne reçoit pas d’ordres« , a-t-il asséné. « Si Macron veut discuter des immigrés, venez aussi à Rome« , a-t-il conclu…