Le chef de gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, a annoncé mercredi soir sa démission de toutes les responsabilités au sein de son parti Ettakatol afin de se concentrer totalement à la tâche de former le gouvernement « de manière à réunir un climat propice pour le travail et à atteindre le plus haut degré d’efficacité requis ».
Fakhfakh (48 ans), qui a reçu lundi soir du chef de l’Etat la lettre le chargeant de former le gouvernement conformément aux dispositions de la constitution, a motivé sa décision de démissionner par la « lourde tâche » qui lui incombe, en conformité avec les exigences du mandat, et pour « éviter toute équivoque qui pourrait perturber le processus de formation du gouvernement », selon un post sur son compte Facebook officiel.
D’autre part, le chef de gouvernement désigné, qui a été élu député du parti Ettakatol à l’Assemblée nationale constituante en octobre 2011 et a ensuite occupé des postes ministériels, a déclaré avoir informé ses camarades du parti de sa décision de démissionner et de ses justifications. Il a également affirmé sa « grande fierté d’appartenir à cette école bien enracinée dans la lutte pour la démocratie », selon le texte du post.
Fakfakh a annoncé également qu’il entamera jeudi une série de rencontres avec les partis politiques et partenaires sociaux avant de tenir vendredi au Palais Dhiafa à Carthage, une conférence de presse pour présenter sa vision générale des consultations, sa méthodologie et les étapes de la formation de son gouvernement.
Le nouveau chef de gouvernement désigné a annoncé, lundi dernier après avoir rencontré le chef de l’Etat et reçu la lettre de mission, qu’il chercherait à former un gouvernement en harmonie avec ce qui a été exprimé par le peuple tunisien lors des récentes élections. Il a souligné que ce gouvernement sera composé d’une « équipe restreinte, harmonieuse et sérieuse qui allie compétence, forte volonté politique et loyauté envers les constantes nationales et les objectifs de la révolution ».