La professeure de droit constitutionnel, Mouna Kraiem, a estimé que le Décret présidentiel du 22 septembre jette les fondements d’une dictature au plein sens du terme.
Dans un post sur sa page facebook, elle a ajouté que le président de la République s’est emparé du pouvoir législatif et de la totalité du pouvoir exécutif, soulignant que ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours en annulation, selon ses dires.
« Tous ceux qui ont participé à l’élaboration de ce Décret en portent la responsabilité devant l’Histoire, et celle-ci ne pardonne pas… nous sommes sortis de l’état d’exception pour tomber dans l’état de l’arbitraire », a-t-elle dit.
Et comment vous qualifiez les 10 dernières années?
ha mouna wkhayti! thabti rouhek: voilà ca qu’elle a écrit le 11 Décembre 2020…… »Par Mouna Kraïem -Monsieur le Chef de l’Etat, la troisième République est une nécessité et non un choix – Une frange importante du peuple tunisien ne cesse d’exprimer son ras-le-bol de la classe politique de plus en plus impuissante à apporter des solutions à ses problèmes, et ce, en appelant à la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple qui ne la représente plus et à un passage en force à des scénarios de rupture avec le système politique qui a donné les preuves de ses limites en instaurant un régime politique instable et un Etat faible incapable de réaliser un développement économique et une justice sociale.
L’élite politique et certaines voix du milieu académique ont orienté le débat vers des scénarios le moins qu’on puisse dire chaotiques enfonçant encore plus la crise politique et ouvrant ainsi la voie vers l’inconnu sans pour autant apporter des solutions concrètes et efficaces.
Il convient dans ce cadre d’identifier, dans un premier temps, l’origine du mal qui entrave la bonne marche de nos institutions et de présenter, dans un deuxième temps, une feuille de route en adéquation avec la constitution pouvant ainsi constituer un scénario crédible de sortie de crise.
Le mal se situe à deux niveaux:
D’abord, dans la constitution elle-même. Ensuite, dans l’arsenal juridique infra-constitutionnel. » etc etc etc……