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Le nouvel ambassadeur de France dit le bien qu’il pense de la Tunisie

L’écrivain Olivier Poivre d’Arvor, bientôt 58 ans, qui va endosser son costume d’ambassadeur de la France en Tunisie le 10 septembre 2016, a une passion pour le pays du jasmin. Et ça date. Dans un entretien avec Jeune Afrique paru ce jeudi 04 août, il évoque ses liens très spéciaux avec ce pays avec lequel il va faire un bout de chemin vers sa mue démocratique. Morceaux choisis :

Le rapport à la Tunisie

« C’est d’abord une affaire ancienne d’auteurs que j’ai pu lire, de cinéastes, de culture au sens large, d’Histoire, et un pays découvert à 20 ans. Après, il y a eu les amitiés avec des photographes, des réalisateurs, des producteurs, des gens qui faisaient le pont entre Paris et Tunis. En 2011, à Radio France, nous avons été la première radio occidentale à faire une matinale en direct de Tunis, deux jours après le départ de Ben Ali. Et nous avons fait de même après l’attentat du Bardo. La Tunisie, c’est la bonne nouvelle de la région : révolution, écriture d’une Constitution, organisation d’élections libres et transparentes, réformes… Il reste beaucoup de grain à moudre, notamment sur les questions de sécurité et avec notre ambassade en Libye [fermée depuis juillet 2014], dont j’imagine qu’un jour elle rejoindra Tripoli. »

Le job d’ambassadeur

« Un ambassadeur est un chef d’équipe, et il peut se reposer sur de très grands professionnels. Je travaille avec les services compétents en matière de sécurité depuis quelque temps, et ce sera pour moi une priorité. Ce dont la Tunisie a besoin, ce n’est pas tant de financements supplémentaires, mais plutôt de pouvoir poursuivre ses réformes. S’il existe un pays qui peut montrer l’exemple, c’est bien celui-là, et même de manière relativement rapide. Je suis aussi frappé par le nombre de gens qui, en France, ont envie de faire quelque chose avec la Tunisie, et j’aimerais trouver un mécanisme qui leur permette de s’engager en faveur de cette transition démocratique. »

Ce qu’il pense de Ben Ali

« Cette période est terminée. Ce qu’avait fait Bourguiba en matière d’éducation s’est perdu sous Ben Ali. On ne peut pas regretter cette révolution. Peut-être que les Égyptiens s’interrogent sur le résultat de la leur, mais je crois qu’il n’y a qu’une infime minorité de Tunisiens qui pensent que Ben Ali c’était mieux que le président Essebsi. Il fallait en passer par là. À l’ambassade, François Gouyette a replacé la France dans un rapport respectueux, ni arrogant ni complice, ouvert sur le champ politique, recevant l’ensemble des responsables sans en diaboliser aucun. »

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