Faouzi Elloumi, qui était un poids lourd au sein de Nidaa Tounes et qui faisait même partie des 32 membres du Bureau politique (BP) issu du congrès de Monastir, devait des explications à ses amis pour son départ brutal vers Al Badil Ettounsi. Cela qui a été directement propulsé président du BP de ce dernier s’y est donc collé et a adressé dimanche 28 avril 2019 une lettre à ses ex-camarades. Une lettre qu’ils n’apprécieront pas forcément…
Elloumi a d’abord rappelé qu’il est un des bâtisseurs de Nidaa Tounes, qu’il n’a jamais convoité un poste politique et n’était animé par aucune ambition personnelle, son unique but était de servir la nation, affirme-t-il. «Après le triomphe de 2014, j’ai pensé qu’on allait entrer dans une période de construction et de réforme, mais il n’en a rien été, surtout après le congrès «anti-démocratique» de Sousse où un groupuscule s’est emparé de la direction du parti. Malgré cela, je n’ait pas pu partir. Nous avons tendu la perche à tout le monde et nous avons appelé à la sagesse et à la réforme. Tout cela a été balayé par l’obstination et la fuite en avant», ajoute Elloumi.
Il a déclaré qu’il a entretenu la flamme de l’espérance jusqu’au dernier congrès, mais que ce qui en est sorti l’a convaincu qu’il était impossible de restructurer Nidaa Tounes. «Quelqu’un est prêt à démolir le parti si on l’écarte de la direction. Même si c’est une direction artificielle».
«Pour toutes ces raisons, et après mûre réflexion, j’ai pris la décision de partir et d’intégrer le parti Al Badil», indique-t-il, en faisant au passage une grosse pub pour le parti de Mehdi Jomaa, lequel fourmille de compétences qui s’activent pour le bien du pays, selon ses dires…
