L’Ordre des architectes de Tunisie (OAT) observera une grève générale de 15 jours, à partir du 7 juin, suite » à l’absence de réactivité de la part du gouvernement face aux demandes de ses adhérents « .
L’OAT a ajouté, dans un communiqué publié, jeudi, que cette grève sera non-présentielle pour les architectes des établissements publics, en présentiel pour les architectes de la fonction publique et sous forme de boycott des projets publics et arrêt de travail pour les architectes du secteur privé.
Il s’agit, également, de la suspension des études et du boycott de tous les projets publics et les visites de terrain, de la réception des projets et de l’acceptation des travaux et la participation aux réunions…
Les architectes devront, en outre, boycotter toutes les commissions techniques qui se tiennent au sein des structures et institutions publiques, dont les commissions d’octroi des permis de construction des lotissements, les commissions internes des bâtiments civils, les commissions des concours et celles des affiliés.
L’OAT a soumis une motion de 15 demandes dont la généralisation de la prime spécifique aux ingénieurs des entreprises et établissements publics. Ils demandent également de mettre le secteur de l’aménagement du territoire, de la reconstruction et de l’architecture, sous la présidence du gouvernement pour assurer l’efficacité de la planification territoriale et urbaine.
L’ordre a appelé les structures de l’Etat à s’engager à respecter les lois régissant les constructions civiles, l’aménagement du territoire, la reconstruction, l’architecture et les permis de construire.
des grèves ,toujours des grèves rien que des grèves en Tunisie un pays qui a une dette à 100% de son PIB et un taux de croissance de -8,8 % en 2020 et l’État se démerde à trouver des financements extérieurs pour boucler son budget 2021 toutes ces grèves à répétition surtout dans la fonction publique et les entreprises publiques et semi publiques ont une seule revendication une augmentation de salaires et des primes d’un pays en faillite financière ou une course infernale salaire/prix qui engendre une inflation galopante dont les conséquences sont désastreuses pour le pays et sa population.
Je suis personnellement contre l’arrêt du travail productif, qu’il s’appelle grève, boycott ou autre chose. Un nombre important d’architectes et d’ingénieurs Tunisiens ont bien montré leurs compétences et sont appréciés à l’échelle internationale. Cependant, cette puissance intellectuelle nationale n’est pas évaluée à sa juste valeur. De plus les Architectes de la fonction publique ne sont pas honorés de la même manière que d’autres, ayant le même grade. La puissance intellectuelle des cadres Tunisiens est à restaurer et à mettre au niveau pour qu’elle puisse rendre les services les plus performants. Notre administration publique est très mal gérée et est parfois peu ouverte aux nouvelles et efficaces idées. Cette administration distribue des salaires et des primes sans tenir compte du rendement ni de l’efficacité des services rendus. L’administration Tunisienne et les syndicats doivent avoir du courage, de la sincérité, de la clairvoyance et de l’amour infaillible à notre pays, pour pouvoir prendre des décisions en faveur de la valeur du travail. Chaque personne recrutée doit être honorée pour l’accomplir des missions précises qui lui sont attribuées. C’est la précision qui manque et le non-respect du temps des autres qui prédominent dans nos administrations publiques devenues des freins réels pour le développement de notre pays. Une administration publique archaïque, surpeuplée, non équitable envers ses différentes populations de travailleurs n’a pas vraiment d’être, sans des améliorations profondes dans les manières de gérer et d’imaginer le développement intégral du pays. Une grève est un arrêt de travail qui se traduit par une absence d’énergie humaine à mettre au service du public et honoré par la sueur des citoyens. Les hautes autorités sont soit incompétentes soient mandatées pour humilier les Tunisiens, en propageant l’injustice dans tous les secteurs de la vie. Quelles solutions trouver pour arrêter l’humiliation et crier à l’injustice. Les Architectes Tunisiens sont parmi les moins honorés du monde. Un jeune architecte passe au moins cinq années d’études universitaires et une année de stage. Les étudiants qui sortent des écoles se trouvent frustrés à cause des difficultés d’intégration au marché de travail et à cause du désordre insupportable de l’administration publique.
Un architecte est le spécialiste de la conception des espaces individuels et publics. Il s’efforce à concilier entre les règlements d’urbanisme, le programme de son client, et les contraintes foncières et financières qui lui sont. Il s’efforce à concevoir le bonheur de ses clients tout en tenant compte des interventions des autres collègues spécialisés dans d’autres lots techniques. Le tout est organisé par des lois, à revoir et à mettre à jour en fonction des changements des techniques et des conditions sociales et économiques.
La conception intérieure et extérieure de l’œuvre architecturale fait partie de ses responsabilités. Ainsi, il est appelé à avoir le maximum de connaissances et d’outils intellectuels lui permettant de bien collaborer avec les autre intervenants à son œuvre. Le tout est pour le bonheur des usagers quelques soient leurs statuts.
Une reconnaissance à l’apport clé et important de l’architecte dans ses interventions dans la programmation, la conception, l’estimation, la réalisation et le contrôle des résultats finaux de son travail est un minimum à lui rendre. L’espace urbain lui revient en priorité de par ses compétences de spécialiste de la conception des espaces extérieurs et intérieurs et avec des formations à l’appui.
Ne devons-nous pas lutter tous contre l’ingratitude, la haine, la paresse et l’insouciance pour sauver notre cher pays et utiliser judicieusement ses ressources énergétiques humains.