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Les banques tunisiennes résistent à la crise, la BIAT, Attijari et Amen Bank émergent du lot!

Bien que les banques tunisiennes présentent, actuellement, une situation financière délicate à des degrés divers, elles continuent d’afficher de bons résultats, donnant reflétant l’image d’institutions financières qui ont bien résisté à la crise. Selon une analyse réalisée récemment par l’intermédiaire en bourse « Tunisie valeurs », les dépôts du secteur ont enregistré, à la fin du mois de septembre 2013, une légère progression de 4.3% à 41 399MDt par rapport au début de l’année, expliquant cette croissance par une décollecte enregistrée sur le deuxième trimestre (-0.5%). En effet, en période d‘incertitude et d’instabilité économique et politique, les acteurs économiques ont tendance à retirer, par précaution, une partie de leur épargne des banques. Les conséquences de ce phénomène de thésaurisation se sont directement ressenties au niveau de la liquidité bancaire, ce qui a incité la BCT à intensifier ses injections sur le marché interbancaire.

Cela est expliqué, également, par le ralentissement du rythme de la collecte au niveau du secteur public (+0.7% contre une croissance de 2.2% sur la même période de 2012), représentant 35% du total des dépôts du secteur. C’est particulièrement la STB (-6.2%), qui a tiré les chiffres vers le bas. Celle-ci a par ailleurs perdu 1.5 % de part de marché par rapport au début de l’année.

La BIAT confirme encore une fois sa position de leader avec un total des dépôts de 6 887MDt et une part de marché de 16.6%. Un positionnement confortable qui lui permet de gagner près de 1% se distinguant de plus en plus de ses concurrentes STB et BNA.

Attijari Bank affiche la meilleure progression du secteur avec une hausse de 12.2% de sa collecte à 4 029MDt. Grâce à une politique commerciale très dynamique et l’extension continue de son réseau d’agences, la banque continue de gagner en parts de marché devenant un véritable challenger pour Amen Bank.

Mauvaise surprise pour l’ATB qui affiche la moins bonne performance du secteur (-12%) pénalisée par une décollecte de 425MDt, principalement au niveau des dépôts à terme.

S’agissant des crédits, jusqu’à septembre dernier, le secteur a enregistré une croissance de 3.9% des encours de crédits par rapport au début de l’année, totalisant un montant de 44003MDt. La STB maintient sa première place avec un total de crédits de 7 073MDt, soit une part de marché de 16.1%.

Amen Bank continue de gagner du terrain, affichant la meilleure performance du secteur (+9.9%) à 5 452MDt. Avec une part de marché crédits de 12.4%, Amen Bank consolide sa place de 2ème banque privée du secteur.

Evoquant le PNB du secteur bancaire, cet indice a progressé de 12.1% par rapport à la même période de l’année dernière. Une progression qui provient essentiellement de l’amélioration de la marge d’intérêt de la plupart des banques (progression moyenne de 15.4%), suite à la hausse moyenne du TMM de 92pb sur les 9 premiers mois de l’année, par rapport à la même période de l’année dernière.

Amen Bank se distingue encore une fois, affichant la meilleure progression du secteur (+19.9%) à 187.8MDt. Une croissance boostée par la progression de 22% de sa marge d’intérêt, mais également par la réalisation de plus values sur le portefeuille de placement d’un montant de 9MDt, représentant un gain de 44%.

S’agissant de la structure du PNB du secteur, elle reste dominée par la marge d’intérêt, un effet d’autant plus renforcé avec la hausse du TMM sur l’année. Ainsi, la part de la marge d’intérêt du secteur est passée de 56.8% du PNB en septembre 2012 à 58.4% au mois de septembre 2013.

L’ATB tend vers une structure plus classique de ses marges. La marge d’intérêt est passée de 29.5% du PNB à 34.8%. Un changement stratégique voulu par la banque pour se couvrir de la prévision de hausse des taux. Pour rappel, la banque détient un portefeuille en BTA très conséquent de l’ordre de 1 000MDt.

La productivité du secteur s’est améliorée par rapport à la même période de l’année écoulée. Le PNB du secteur ayant évolué deux fois plus vite que les charges opératoires, le coefficient d’exploitation (hors amortissement) est passé de 50% à 47%.

Kh.T

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