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Le secteur bancaire tunisien exposé à une forte augmentation des pertes sur créances, selon Fitch

Les banques tunisiennes devraient essuyer une forte augmentation des pertes sur créances  au cours des 12 prochains mois, alors que la capacité de service de la dette des emprunteurs s’affaiblit en raison de la fin récente des mesures de soutien mises en place dans le cadre de la pandémie de coronavirus, indique, mardi,  Fitch Ratings dans un nouveau rapport. La baisse de la rentabilité pourrait mettre sous pression les réserves de capital déjà minces, en particulier dans les banques dont la rentabilité de base est plus faible. Les notes pourraient être revues à la baisse pour les banques dont les paramètres financiers se détériorent au-delà des attentes de base de l’agence de notation.

La plupart des grandes banques ont enregistré une légère augmentation des prêts et des charges de dépréciation des titres au cours du premier semestre de l’année 2020, ce qui reflète les effets atténuants de l’allègement de la dette et de l’indulgence réglementaire. Le ratio des charges de dépréciation par rapport au bénéfice d’exploitation avant dépréciation est passé de 29,9 % en 2019 à 62,9 % pour l’ensemble de l’échantillon de grandes banques. Toutefois, la majeure partie de cette augmentation est imputable à une banque, l’Union internationale de banques, notamment à une forte baisse du bénéfice d’exploitation avant dépréciation et à une approche probablement plus prudente du provisionnement, en accord avec sa banque mère, la Société générale.

Fitch dit s’attendre  à ce que le ratio des charges de dépréciation par rapport au bénéfice d’exploitation avant dépréciation augmente en 2021, approchant potentiellement le pic de 2013 dans un contexte d’agitation sociale  dans la foulée du printemps arabe. La fin de l’allégement de la dette en septembre exposera de nombreux emprunteurs à des pressions sur leur trésorerie, en particulier ceux qui sont durement touchés par l’impact de la pandémie sur le tourisme, l’hôtellerie et les exportations. En outre, le passage des banques tunisiennes à l’IFRS 9 à partir de la fin de l’exercice 2021 devrait affaiblir les mesures de la qualité des actifs déclarés et nécessiter un provisionnement supplémentaire étant donné l’utilisation d’informations prospectives dans leurs modèles.

Fitch prévoit que l’économie tunisienne croîtra de 4,5 % en 2021. Mais il existe des risques de baisse compte tenu des tensions sociales, de l’instabilité politique et de l’incertitude quant à la durée et au resserrement éventuel des mesures prises par les autorités pour contrer une résurgence des contaminations  au covid-19.

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