AccueilLa UNELes exportations tunisiennes vers l’Afrique portées à 20%

Les exportations tunisiennes vers l’Afrique portées à 20%

En 2023, les exportations tunisiennes à destination des pays africains vont passer à 20%, contre 3%, auparavant, grâce à une exploitation judicieuse des opportunités offertes par la ZLECAF (Zone de libre échange continentale africaine), autant par l’administration en charge du volet que par les exportateurs et opérateurs économiques tunisiens.

Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis, Mounir Mokhtar qui l’a confirmé, jeudi 19 octobre, lors d’une conférence de sensibilisation et d’information organisée, à Tunis, par la Chambre sur la ZLECAP, a assuré que cette part ira oaugmentant sensiblement en 2024 et les années suivantes.

Le président de la CCIT a révélé qu’après la première cargaison exportée le 17 mai dernier 2023, dans ce cadre, vers le Cameroun,  la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis a délivré 14 autres certificats d’origine pour des produits devant être exportés vers le Cameroun, la Tanzanie et le Ghana. Les autres Chambres implantées dans les régions ont délivré un bon nombre de certificats d’origine, 5 à 6.

En effet, les produits échangés dans le cadre de la ZLECAF doivent être certifiés originaires du pays africain exportateur.

A cet égard, il a été annoncé à cette occasion la digitalisation des procédures de délivrance du certificat d’origine par les Chambres de commerce et d’industrie, en attendant le remplacement du certificat actuel en papier par un certificat électronique. La date de janvier 2024 a été avancée à ce propos.

Étant le premier pays à avoir réalisé une opération d’exportation dans le cadre de la ZLECAF, au su de tous les pays africains et de leurs gouvernements, la Tunisie et son certificat ont acquis la crédibilité nécessaire auprès des divers membres de la ZLECAF.

Mounir Mokhtar a souligné que les produits tunisiens sont également très bien cotés en Afrique, émettant l’espoir de voir l’éventail des produits tunisiens exportés s’élargir, étant limité jusqu’à présent aux produits alimentaires, la céramique et les produits chimiques, en raison du système compliqué de la ZLECAF et non d’inadaptation du partenaire tunisien.

Par ailleurs, le cercle des 8 pays dont la Tunisie, ayant rempli les conditions d’opérer dans le cadre de la ZLECAF va être incessamment élargi à plusieurs autres pays (25 environ), ce qui augmentera les opportunités d’exportation et d’échanges pour les opérateurs économiques tunisiens du secteur privé.

Outre les industriels, les sociétés du commerce international ont aussi le droit d’opérer dans ce cadre.

Les opérateurs étrangers installés en Tunisie et remplissant les conditions d’accès au certificat d’origine tunisien peuvent aussi exporter et échanger à partir de la Tunisie.

Les intervenants ont mis l’accent sur les perspectives qu’une telle facilitation ouvre pour la polarisation des investisseurs étrangers.

Cet espace commercial et économique panafricain favorise les échanges économiques en général de sorte qu’outre les exportations, les Tunisiens peuvent importer les matières premières des pays africains à des prix préférentiels, ce qui est de nature à accroître la compétitivité des produits tunisiens.

Réduction des coûts

Cependant l’accès aux opportunités offertes par la ZLECAF est assez compliqué et commande la disponibilité de grandes masses d’informations au profit des opérateurs.

Des plateformes ont été mises en place dans ce but  par le ministère du commerce et du développement des exportations dont les services concernés ont fait un travail colossal, faut-il l’admettre, afin que la Tunisie et les opérateurs tunisiens soient parmi les premiers à tirer profit des opportunités offertes par cet espace économique panafricain, de la plus haute importante pour le continent africain et les pays africains. Il constitue le principal jalon vers la mise en place du Marché commun africain, puis de l’Union monétaire africaine, objectifs tracés pour la prochaine période.

Dans un exposé sur cet Accord panafricain salué par les nombreux industriels et opérateurs économiques présents, Fakhri Bouzaiane, sous directeur de la coopération avec les pays africains et l’Union africaine au ministère du commerce, n’a pas manqué non plus d’évoquer les obstacles de divers ordres qui se dressent encore sur le chemin de l’intégration africaine régionale et continentale.

Alors que l’intégration maghrébine est totalement bloquée pour les raisons politiques connues, d’autres ensembles africains régionaux sont parvenus, néanmoins, à se transformer en Unions douanières et même en Unions monétaires.

Pour la ZLECAF principalement, F.Bouzaiane autant que le président de la CCIT ont passé en revue les obstacles non tarifaires qui bloquent l’exploitation intégrale du potentiel du commerce intra-africain, mentionnant les lacunes en matière d’infrastructure, de transport et de logistique plus particulièrement, parallèlement à l’insuffisance au niveau des informations sur le marché.

Pour sa part, la Tunisie a commencé à s’attaquer à ces lacunes, en lançant un grand projet tendant à la réhabilitation et la modernisation du point de passage frontalier de Ras Jédir avec la Libye, et par voie conséquence avec les pays de l’Afrique subsaharienne via l’autoroute transsaharienne passant par la ville libyenne de Misrata.

L’amélioration des conditions de transport et de la logistique contribuera à baisser les coûts et les prix de revient des produits tunisiens à l’exportation et augmenter leur compétitivité, ont précisé les intervenants.

Par ailleurs, la ZLECAF a prévu également un système de paiements et de règlements panafricain qui permet d’utiliser les monnaies locales et allège énormément les procédures dans ce domaine.

S.B.H

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