Petit à petit mais méthodiquement, les relations économiques tout autant que les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye négocient une reprise dont les dividendes sont attendus avec d’autant plus d’impatience que leur bénéfice va très certainement rejaillir sur l’économie transfrontalière en tout premier lieu, avant d’insuffler une vitalité nouvelle à toute l’architecture des liens entre les deux pays.
On en a repéré les signes avant-coureurs dans les accointances qui se sont renouées entre les hommes d’affaires de Sfax et de Tripoli dont les chambres de commerce ont signé la semaine dernière un protocole d’accord qui prévoit la révision et l’activation de tous les accords commerciaux précédents entre la Libye et la Tunisie. Il a été convenu de mettre l’accent sur les recommandations visant à établir une zone de libre-échange aux frontières communes, en plus des programmes de formation pour les deux pays et de l’assouplissement des procédures douanières et des opérations d’exportation.
Autre moment essentiel de ce processus, le Forum économique tuniso-libyen qui se tiendra à l’initiative du Conseil d’affaires tuniso-africain, le 11 mars 2021, avec la participation de plus de 200 hommes d’affaires tunisiens et 100 de leurs vis-à-vis libyens exerçant dans les différents secteurs d’activité tels que la construction, le commerce, l’industrie et les services. Des ministres, de hauts cadres gouvernementaux, de directeurs des établissements publics, et de chefs de chambres de commerce de différentes régions libyennes, de l’Est et de l’Ouest du pays sont également conviés à cette rencontre.
Ce forum, qui aura pour thème « Rencontre de l’espoir et de défi pour la construction d’une économie intégrée», examinera les difficultés auxquels sont confrontés les hommes d’affaires dans les deux pays, notamment les problèmes liés au transport et à la logistique, l’accompagnement des entreprises par le secteur bancaire, et l’encadrement des structures gouvernementales.
Les entreprises tunisiennes invitées à réactiver leurs contrats suspendus
Une dynamique à laquelle le gouvernement libyen vient de donner une inédite impulsion en invitant les entreprises tunisiennes qui avaient conclu des contrats dans le cadre du programme « la Libye de demain », suspendu depuis 2010, à réactiver ces contrats et engager des négociations avec ses représentants pour se remettre au travail. D’après le vice-président du Conseil d’affaires Tuniso-africain (Tunisia-Africa Business Council- TABC), Issam Ben Youssef, ces contrats, conclus dans le cadre de ce programme lancé en 2006, pourraient drainer un chiffre d’affaires allant du 3 à 4 milliards de dinars, a-t-il dit, dans une déclaration à soulignant que la relance de ces contrats permettra de redynamiser l’activité économique, de faire fonctionner les usines, et par conséquence, de créer de nouveaux postes d’emploi au profit de la main-d’œuvre tunisienne en Libye.
« La Tunisie demeure un partenaire stratégique de la Libye, et « ni la Turquie, ni l’Italie ne sont en mesure de prendre sa place sur ce marché », a affirmé Ben Youssef, qui était en visite récemment, en Libye, une visite qui lui a permis de rencontrer les ministres des affaires étrangères, de l’agriculture, du Travail et de la formation, et de la gouvernance locale, ainsi que les membres de l’Instance de la promotion de l’industrie nationale libyenne. Il a eu également, des entrevues avec les représentants du Conseil des hommes d’affaires libyens et du directeur général de la Banque islamique libyenne.
Pour lui, il faut juste identifier des solutions pour surmonter les difficultés existantes et réussir à redynamiser la coopération bilatérale. Il a, à cet égard, appelé à faciliter les procédures administratives au profit de l’investisseur libyen, à lui accorder la priorité et des avantages, ainsi qu’à activer l’accord de libre-échange entre les deux pays, qui remonte à 2001. Il a souligné l’impératif d’accorder plus d’attention aux régions frontalières, de moderniser les points de passage, d’améliorer les services offerts aux voyageurs, de réduire les heures d’attente et d’assurer la fluidité des échanges commerciaux entre les deux pays, en allégeant les procédures administratives.
Retour au niveau d’avant 2010 !
Il est surtout recommandé de créer des zones industrielles frontalières communes du côté libyen pour profiter du faible coût de l’énergie dans ce pays, lequel se reflétera sur le prix des produits manufacturés au profit du consommateur, alors que le ministre de la Gouvernance locale (municipalités) libyen s’emploie à organiser des rencontres et des jumelages entre les municipalités situées au niveau de la frontière tuniso-libyenne, et de favoriser l’échange d’expériences et des formations dans le domaine
Le vice président du TABC a appelé à dynamiser les échanges commerciaux entre les deux pays, de manière à retrouver le niveau atteint avant 2010, tout en veillant à finaliser les transactions en monnaies locales (dinar tunisien contre dinar libyen) au lieu d’utiliser des devises étrangères telles que le dollar et l’euro. Il a appelé la partie tunisienne à autoriser le passage des importations libyennes, en provenance de l’Europe, par les ports tunisien, comme le stipule la Convention relative aux contrats de transport international routier des marchandises.
Malgré la situation actuelle, la Libye préfère collaborer avec la Tunisie au vu de sa proximité géographique, « et en reconnaissance de la position de la Tunisie, qui a accueilli des Libyens, au moment où d’autres pays ont imposé des restrictions sur leurs entrées», a-t-il dit.
La valeur des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye ont baissé à moins d’un milliard de dinars, actuellement, contre environ 3,5 milliards de dinars avant 2010, et ce, outre les transactions de services (études et travaux publics) dont la valeur dépassaient, avant 2010, les 3 milliards de dinars.
des signes prometteurs sans prendre en compte des turcs qui occupent militairement et économiquement tout l’ouest de la Libye et leur chef le nouveau sultan ottoman il ne laisse que des miettes à son ami le gourou de la secte islamique en Tunisie les entreprises tunisiennes se font remplacer aisément par les entreprises turques même si elles sont peu compétitives